Annales des Mines (1875, série 7, volume 7)
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EXPLOITATION ET PRÉPARATION DE L'ANTHRACITE
à 45e. On les exploite à chambres pleines. L'ouverture de la chambre montante dans la galerie est fermée et le charbon abattu s'accumule sous les pieds des mineurs ; il faut, bien entendu, en laisser sortir par le bas une certaine quantité, à cause du foisonnement. Dans ce cas l'entrée des chantiers est nécessairement étroite [souvent aussi, pour des
inclinaisons moindres, on tient plus étroite l'entrée des chantiers (fig. i et 5, Pl. VI), afin d'avoir des galeries plus solides]. On adopte l'une des dispositions suivantes
On laisse au milieu de l'entrée du chantier un pilier carré (fig. 6 et 7, Pl. VI) , et l'on ménage ainsi deux petites galeries, une de chaque côté. On bouche ces petites galeries,
à leur partie supérieure, par deux gros poteaux supportant des madriers horizontaux. Une ouverture à la base de ce barrage permet de faire sortir du charbon à volonté. Pour le passage des ouvriers on établit, de chaque côté de la chambre, deux petites galeries boisées, dans le charbon abattu. Au lieu de deux entrées, on peut n'en avoir qu'une (fig. 8, Pl. VI) en faisant des piliers très-larges à la hase. Enfin, au lieu d'avoir des passages latéraux boisés, on
peut percer une petite galerie dans un pilier sur deux (fig. 4, Pl. VI), avec recoupes fréquentes pour pénétrer aux fronts de taille. Lorsque l'exploitation d'une chambre est terminéejusqu'au niveau supérieur, on la vide, et, dans le cas de la disposition de la fig. 8, on abat le massif ABC, laissé pour donner plus de solidité au pilier et faire mieux glisser le charbon. Les galeries horizontales (gangways) sont généralement distantes verticalement de 5o mètres, quand la couche n'est
EN PENNSYLVANIE.
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je viens de l'indiquer, on procède parfois au dépilage en amincissant les piliers, ou même les enlevant complètement et laissant ébouler le toit. Mais souvent aussi on ne fait pas cette opération, et le charbon des piliers est perdu. Cette méthode d'exploitation est très-économique, mais on y perd beaucoup de charbon. On évalue la perte totale, tant dans l'exploitation que dans la préparation et le trans-
port, à la moitié de l'anthracite des couches attaquées. L'amélioration de ces procédés est une question importante, dont les ingénieurs américains s'occupent beaucoup. Ils ont fait étudier en France les méthodes d'exploitation des cou-
ches épaisses. La méthode par remblais, qui est la plus parfaite, sera peut-être employée un jour en Pennsylvanie.
Le système par rabatage, qui consiste à enlever tout le charbon et à laisser ébouler le toit derrière les fronts de taille, y serait en général inapplicable, parce que le toit, grâce à sa solidité, se soutiendrait au-dessus d'excavations très-vastes, puis tomberait d'une pièce.
La méthode actuelle a l'avantage de se plier très-bien aux changements fréquents d'inclinaison des couches. Lorsqu'on exploite plusieurs couches dans la même mine,
ce qui arrive souvent, tant qu'on ne fait pas le dépilage, l'ordre dans lequel on les prend est à peu près indifférent. Si deux couches sont très-rapprochées, on dispose les travaux de manière à ce que les piliers soient les uns au-dessous des autres. Pour dépiler, on commence naturellement par la couche la plus élevée.
pas trop plate. La ventilation des chantiers se fait, soit par diffusion de l'air dans les chambres à grande section, soit au moyen d'un courant d'air suivant les tailles à travers des recoupes dans les piliers.
L'abatage du charbon dans les chantiers se fait en enlevant d'abord au mur une tranche de i mètre d'épaisseur, qu'on fait sauter à la poudre, en forant des trous de mine de im,5o de profondeur et orn,o5 de diamètre. On fait ensuite tomber successivement les divers lits qui composent la couche, avec quelques coups de mine s'il est nécessaire. On Sépare autant que possible les veines de schiste ou de mau-
Lorsque tout un quartier d'une mine a été exploité connue
vais charbon. L'anthracite tombe souvent en blocs énormes,