Annales des Mines (1875, série 7, volume 7)
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'TRAITEMENT MÉTALLURGIQUE, DES MINERAIS
A FREYBERG.
et purs. Dans le second, il faut avoir recours au bocar-
position complexe, dont j'ai donné un exemple plus haut.
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dage et au lavage (nasse Aufbereitung), procédé de sépa-
ration beaucoup moins parfait, et qui donne naissance aux bleiische Erze. A Himmelfahrt, par exemple, les filons, par suite de réouvertures, de dislocations et de remplissages successifs, opérant sur les espèces minérales déjà déposées un cassage
puissant, et empâtant les morceaux dans une nouvelle venue, donnent un ensemble se rapprochant assez de la texture bréchiforme. Un premier triage se fait au front de taille et donne les galènes pures dont j'ai parlé plus haut, tenant jusqu'à 8o p. ioo de plomb. Un second produit de ce triage, le Scheideerz, est cassé au jour et il en résulte encore des Glanze de même composition, en même temps que des blendes, des pyrites de fer, des mispickel, assez purs aussi pour être immédiatement livrés à l'usine. Quand on a séparé autant que possible les différentes espèces par un cassage fait avec soin, il reste des morceaux de minerais rentrant dans la deuxième catégorie, où les minéraux sont disséminés en particules plus petites (Walzerz), parfois en mouches (Pochgange, Geringegiinge). Il faut alors recourir au criblage à la cuve (Setzprocesz,) ou au lavage sur des tables à secousses. On obtient encore ici des Glanze, mais ils sont plus pauvres que les précédents :
leur teneur en plomb varie entre 4o et Go p. ioo. C'est dans cette seconde partie de la préparation mécanique qu'apparaissent pour la première fois les bleiische Erze; c'est là qu'on peut surtout constater l'influence, que j'ai déjà signalée, de la nature minéralogique des gangues. Il est évi-
dent en effet que le quartz et les spaths permettront un enrichissement beaucoup plus rapide que les gangues métalliques, et, dans le cas des mines de Himmelfa,hrt, où l'on se trouve en présence d'espèces minérales nombreuses, et présentant seulement de légères différences de densité, on
obtiendra surtout les bleiische Erze pauvres et de com-
En résumé, la distinction des bleierze suivant leur teneur en Glanze et en Bleiische Erze correspond à une différence essentielle dans le travail mécanique subi par les
minerais. Le cassage ne donne que des Glanze ; tous les bleiische Erz,e proviennent du lavage. Ces conclusions s'appliquent aussi aux autres minerais, surtout aux minerais de zinc, d'arsenic et dé soufre. On y trouve aussi des produits riches provenant du cassage, et des minerais lavés généralement pauvres, ensembles com-
plexes de nombreux minéraux, qui ne constituent une classe particulière de minerais que par la prédominance de l'une des espèces. D'ailleurs les minerais riches et pauvres étant passés en même temps à la fonte plombeuse, il en résulte que le lit
de fusion présente, comme l'un de ses caractères essentiels, un ensemble, en diverses proportions, de toutes les espèces minérales connues à Freyberg.
Pour terminer ce qui est relatif aux minerais de plomb, j'ajouterai que la proportion des Bleierze livrés aux usines atteint presque 5o p. 100 de la masse totale des minerais. Je n'insisterai pas sur les tarifs réglant le prix d'achat des minerais. Je me bornerai à remarquer qu'ils doivent présenter le double caractère suivant : en premier lieu ils doivent être calculés d'après les frais du traitement, croissant avec la pauvreté des minerais ; en second lieu il ne faut pas que l'exploitant de mines ait intérêt à livrer des minerais pauvres, que la préparation mécanique pourrait encore avantageusement enrichir. Ces tarifs sont basés sur un cours du plomb, de 45 francs aux Io° kilogrammes.
Minerais de cuivre. - On comprend dans cette classe tous les minerais qui contiennent au moins 1 p. mou cuivre. Ce métal n'est pas payé par les usines au-dessous de cette limite.