Annales des Mines (1875, série 7, volume 7)
Page : Image 142
Révision de 14 oct. 2014 18:07:19, edited by Anonymes
A FREYBERG.
2-J8
279
TRAITEMENT MÉTALLURGIQUE DES MINERAIS
Grillage aux Kilns et aux Gerstenhôler.
Les Kilns et les Gerstenhôfer appartiennent à la fabrique d'acide sulfurique ; ils s'y rattachent naturellement, en ce sens que ce sont des générateurs d'acide sulfureux. Mais, d'un autre côté, c'est dans les Kilns que se forme en grande
partie un élément essentiel du lit de fusion, les matières ferrugineuses oxydées, et leur étude appartient à ce titre à celle de la fonte plombeuse. D'ailleurs, placer ici leur description, c'est suivre l'ordre dans lequel se succèdent les diverses opérations. On exige à Freyberg des minerais et des produits. intermédiaires que l'on passe aux Kilns et aux Gerstenhiffer les conditions suivantes 10 Leur teneur en soufre doit être supérieure à 2 o p. 100; il ne serait pas possible, au-dessous de cette limite, de les traiter avantageusement comme minerais de soufre, car le
grillage est loin d'être complet, ainsi qu'il a été déjà dit, et la proportion de soufre restante atteint jusqu'à top. too dans les Kilns et 12 p. too dans les Gerstenhô fer. 2° Ils ne doivent pas avoir trop de tendance à l'agglomération ; c'est un obstacle radical au progrès de l'oxydation et au travail. A ce double point de vue déjà, les Glan.ze ne peuvent subir ce grillage préalable ; il en résulte que les usines, en vue du travail au réverbère, exigent la livraison des Glanze à l'état de schlichs, tandis qu'ils sont en grande
partie obtenus à la mine en morceaux par un simple cassage. Les propriétaires de mines sont ainsi tenus à un boca,rdage qui, au contraire des opérations habituelles de la préparation mécanique, n'est d'aucune utilité pour la richesse et la pureté des minerais. Les bleiiselte Erze, au contraire, proviennent surtout du lavage; ils se trouvent naturellement à l'état de schlichs. Ils sont par suite destinés aux -Gerstenhofer ; néanmoins,
on n'admet à ce travail, conformément aux deux conditions énoncées plus haut, que les bleiiseite Erze tenant au moins 2o p. 100 de soufre et au plus 25 p. Io° de plomb. Cette teneur en plomb représente alors numériquement le degré de fusibilité que ne sauraient dépasser les minerais passés aux Kilns et aux Gerstenhôfer. 50 Enfin, pour que le grillage donne des résultats satisfaisants, les minerais ne doivent pas contenir une proportion trop forte de blende ; il se forme en effet tout d'abord du sulfate de zinc, lequel n'est pas décomposé ultérieure-
ment par un coup de feu, comme il arrive au réverbère. Le grillage des blendes en morceaux dans les Kilns se fait encore avantageusement ; mais les minerais blendeux en schlichs (kiesigblendige Erze) se grillent très-difficilement et très-imparfaitement dans les Gerstenhôfer, où ils sont, il est vrai, moins longtemps exposés au feu que dans les Kilns.
Voici maintenant l'énumération des différents minerais et produits intermédiaires grillés aux Kilns et aux Gerstenhofer.
Aux Kilns. - 1. Les Stuffkiese, ou pyrites de fer en morceaux ; elles appartiennent à la classe des minerais de soufre et contiennent par conséquent au moins 20 p. 100 de soufre.
2. Les Stuffblende ou blendes en morceaux ; elles contiennent en moyenne 3o p. 100 de soufre. 5. Les Bleisteine, ou mattes plombeuses provenant du travail des minerais ou des scories. Elles sont préalablement cassées en morceaux de la grosseur d'une noix ; nous verrons plus loin leur composition, différente suivant leur provenance. 4.
Les Abbrânde : on appelle ainsi des résidus de la
distillation de minerais d'arsenic, à la fabrique de produits arsenicaux.
Les Stuffkiese, les Abbrânde et une partie des Bleisteine TOME VII, 1875.
19