Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1875, série 7, volume 7)

292

TRAITEMENT MÉTALLURGIQUE DES MINERAIS

Quand on passait dans le lit de fusion des minerais très-

riches, ou que la proportion des déchets d'orfèvre était plus forte que celle indiquée précédemment, on ajoutait des litharges et des fonds de coupelle, matières facilement réductibles, et qui donnaient du plomb métallique dès une faible profondeur au-dessous du gueulard. Le but de cette addition était de faire parcourir à ce métal un long trajet dans le four, de façon à recueillir plus sûrement l'argent

sur son passage. Cette pratique ne se traduisait-elle pas plutôt par une perte très-grande par volatilisation du plomb ainsi produit avant le temps ? Description des fours de Stollberg. (Pl. IX, fig. 1, 2 et 5). -

Ce sont des fours à cuve à 4 tuyères avec avant-creuset. La hauteur depuis l'axe des tuyères jusqu'au gueulard est de 4'1'0[7 ( 4 g"). La section horizontale a la forme d'un trapèze isocèle, dont la grande base correspond à la rustine, et dont les dimensions vont en augmentant depuis les tuyères jusqu'au gueulard. Au niveau des tuyères, la profondeur est de om,85 (5') ; la largeur à l'arrière de 1",70 (6') et à l'avant de m5 (4'4"). -

Au niveau du gueulard, la profondeur est de i"5 (4'),

la largeur à l'arrière de 2",12 (7' 6") , et à l'avant de ,77 (6' 5")

Le mur de poitrine seul est vertical. On y ménage à différents niveaux des ouvertures, des yeux, servant à introduire

f

des ringards, dans le but de détacher les dépôts qui peuvent se former contre les parois du four et de faciliter une descente régulière des charges. Ces ouvertures sont habituellement fermées par des briques pendant le travail. Le mur de rustine, commun à plusieurs fours, existe sur toute la longueur de l'atelier. Il présente, correspondant à chaque four, des embrasures de tuyères. Ces tuyères, au nombre de 4, sont en fonte et à courant d'eau, Leur longueur est de o-,448 (1' 7") ; leur diamètre

A FREYBERG.

295

intérieur, à l'extrémité, de 0m,059 V,"); et à l'arrière de om, 129 (5 1/1). L'axe de chaque tuyère est incliné de haut en bas ; sa pente est de 0,01 2. Les 4 axes sont distants Ils sont convergents ; prolongés jusde orn,542 (1' 2 qu'à la poitrine, ces axes ne présentent plus qu'un écartement de o",259 (mi"). Le four est séparé en deux à sa partie supérieure par un

mur en briques vertical, perpendiculaire au mur de poitrine, et qui descend jusqu'à orn,28 (1') au-dessous du gueulard. Il est jeté sur un arc en briques qui s'étend de la rustine au mur de poitrine. Cette séparation est simplement destinée à faciliter le chargement et à permettre une descente plus régulière des minerais et du coke. Le creuset se fait avec un mélange de deux parties d'ar-

gile et d'une partie de poussier de coke. Sa profondeur depuis l'axe des tuyères est de o'n,71 (2' 6") environ ; il communique avec l'extérieur par une ouverture pratiquée dans la brasque un peu au-dessous de la tympe. A cette ouverture vient s'adapter une rigole en fonte légèrement inclinée vers l'extérieur et qui sert de voie aux scories. Celles ci tombent dans un vase en fonte (Vortiegel) de forme conique, présentant à sa partie supérieure quatre oreilles. Pour l'enlever, on se sert d'un charriot tout en fer, composé de deux roues, d'un essieu qui les relie et d'une tige de fer formant timon, directement assemblée à l'essieu. Cette tige se prolonge un peu au-delà de l'essieu, se bifurque et présente deux bras qui viennent saisir deux oreilles opposées du récipient quand. le traîneur de scories abaisse le timon.

Deux trous de coulée sont ménagés dans la brasque ils viennent aboutir à deux bassins en forme de calotte sphérique situés de chaque côté de l'avant-creuset dans le sol de l'usine. Un four de Stollberg est desservi par 4 ouvriers : t fondeur, i conducteur de scories et 2 chargeurs. creuset ;