Annales des Mines (1875, série 7, volume 7)
Page : Image 163
Révision de 14 oct. 2014 19:36:47, edited by Anonymes
320
TRAITEMENT MÉTALLURGIQUE DES MINERAIS
Les fours anglais servant à la concentration de la matte sont les mêmes que ceux décrits pour l'opération précé-
dente. Le travail et la conduite de la fusion présentent aussi les mêmes particularités. Une charge se compose en moyenne de 750 kilogrammes de matte
grillée.
250 3oo
à un feu.
150 200
250 à 350
crue. déchets cuivreux. minerais de cuivre quartzeux. spath pesant.
1.900 à 2.000 kilogrammes.
On fait 5 chargés en vingt-quatre heures; on passe donc io tonnes de lit de fusion. On obtient 10 5.750 kilogrammes de matte 5' concentrée tenant 72 p. loo de cuivre, 5 à 4 de plomb, et 55o grammes d'argent aux loci kilogrammes ; sa teneur en fer ne dépasse pas 0,15 p. too ; elle est bocardée et livrée à la fabrique de 'sulfate de cuivre, à l'usine de Halsbrücke. 9.0 Accidentellement on trouve dans les moules, sous la matte, du cuivre noir, lequel est cassé, et repasse, comme addition, à la même opération. 30 On obtient enfin des scories cuivreuses, tenant :
par jour 9,5
5 à 5 p. 100 de cuivre, 10 à 12 p. 100 de plomb, et 5 grammes d'argent aux 100 kilogrammes;
.elles présentent un aspect vitreux, une couleur noire, et un poids spécifique élevé. On les passe comme addition aux opérations D et F. La consommation de combustible est la même que dans l'opération précédente par vingt-quatre heures, soit 5oo kilogrammes par tonne de lit de fusion, ou 83o kilogrammes par tonne de matte 5' concentrée.
A FREYBERG.
La, main-d'oeuvre est de 1,°""",6o par tonne 5' propre à la désargentation.
52 1
de matte
la première Nous avons ici terminé ce qui est relatif à c'est-à-dire le travail des minerais
partie de cette note, concentrée. Des pour plomb d'oeuvre, et matte cuivreuse les unes se font d'une manière opérations que j'ai décrites, dominant au conséquent un rôle continue et jouent par point de vue économique : ce sont les opérations B et D, c'est-à-dire la fonte plombeuse et la refonte des scories, Je n'ai ainsi que les différents grillages qui les précèdent. j'ai longuepas à revenir sur cette partie du traitement que ment décrite. Les autres opérations, plutôt relatives à la concentration de la matte, se font seulement à certaines époques de
l'année, quand on a accumulé une assez grande quantité deproduits. Ce travail d'enrichissement de la matte présente les principales conditions suivantes : il est lentement progressif commencé au four à cuve, il est terminé au four à réverbère avec addition de minerais riches ; autrement dit on suit le procàdé mixte de traitement des minerais de cuivre, qui présente à la fois l'économie du travail au four à cuve et la pureté des produits résultant des fontes de concentration au réverbère. On sait, en effet, que c'est suret tout dans ces opérations que l'on peut éliminer l'arsenic l'antimoine.
A ce point de vue, il est à remarquer qu'aujourd'hui les deux dernières fontes de concentration, le Spuren et le Concentriren se font au four à réverbère anglais, tandis qu'en 1864, d'après le mémoire ,de M. Carnot, le Spuren se faisait au four à cuve. Comme conséquence, bien que je n'aie pas d'analyse à l'appui, je crois qu'actuellement la matte 5' contient moins d'arsenic et d'antimoine qu'elle n'en contenait autrefois. Pour la teneur en fer, je la trouve de ..1,55 p. 100 dans