Annales des Mines (1875, série 7, volume 7)
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TRAITEMENT MÉTALLURGIQUE DES MINERAIS
A FnEvnEnc.
Consommations. On consomme 7o kilogrammes environ de combustible par tonne de plomb passé au raffinage; la main-d'oeuvre est de oi""ée, 5. Si l'on calcule d'après ces nombres les frais réunis des opérations du ressuage et du raffinage par tonne de plomb d'oeuvre, on trouve comme consommation de combustible 84 kilogrammes, et comme main-d'oeuvre 0i""ée,55. Ces
des autres usines, on a successivement introduit le pattin-
mêmes frais étaient autrefois pour la seule opération du raffinage de 75 kilogrammes de houille et de oi"r"°,455 de main-d'oeuvre, d'après le mémoire de M. Carnot. En estimant aujourd'hui la houille et la journée de main-d'oeuvre
au même taux qu'en 1864, on arrive sensiblement à la même, dépense d'argent ; quant à la pureté du plomb raffiné,
elle est plus grande actuellement, surtout pour ce qui est du cuivre. A ce point de vue, l'opération intermédiaire du ressuage est certainement un progrès. Son introduction a dû être provoquée par la teneur constamment croissante en cuivre du plomb d'oeuvre, laquelle a son origine dans l'admission en proportion de plus en plus grande des minerais de cuivres riches dans le lit de fusion de la fonte plombeuse. Comme je l'ai déjà dit, il conviendrait peutêtre de restreindre un peu l'emploi de ces minerais, en les réservant plus spécialement pour la concentration de la matte au réverbère. Les deux usines royales de la Mulde et de Halsbrücke possèdent quatre fours de raffinage du plomb, où l'on pour-
rait passer par vingt-quatre heures 5o tonnes de plomb liquaté. Pattinsonnage.
Le plomb d'oeuvre raffiné est enrichi par le pattinsonnage.
J'aurai peu à insister sur cette opération, qui a été longuement décrite par M. Carnot. La méthode par cristaux intermédiaires, employée en i864, n'a subi depuis cette époque, aucune modification, quand, au contraire, dans la plupart
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sonnage mécanique et le zingage. On se rend compte de ce fait en entrant dans l'atelier de cristallisation : l'ensemble avec lequel travaillent les ouvriers placés sur deux rangs devant les chaudières, la précision des manoeuvres , la bonne en-
tente des mouvements et la facilité qui semble avant tout présider à un travail très-pénible, tout cela décèle dans la brigade chargée du pa,ttinsonnage une habitude, une éducation physique, qui a dû être d'un grand poids pour la conservation de la méthode : surtout si l'on y joint la considération d'une installation qui ne laisse rien à désirer par sa simplicité et son confortable. Donc on a conservé le pattinsonnage pur et simple, et j'en vais rappeler les conditions principales.
Une batterie se compose de 15 chaudières placées sur une même ligne. Ces chaudières ont une forme hémisphé-
rique; leur diamètre est de 1-,57 (5' 61 et leur profondeur de om,85 (5'). Les plombs d'oeuvre de Freyberg sont, 'comme je l'ai déjà dit, de richesse très-variable en argent, soit par suite de
l'addition aux différents lits de fusion de minerais riches étrangers et de déchets d'orfèvre, soit par suite de leur provenance diverse : ceux, par exemple, qui sont produits dans la revivification des litharges sont beaucoup plus pauvres que ceux obtenus dans la fonte des minerais. De la teneur en argent du plomb à pattinsonner dépend. évidemment le nombre des opérations nécessaires tant pour
l'enrichissement que pour l'appauvrissement. A chaque chaudière correspond une teneur en argent variant dans des limites assez restreintes ; les plombs d'oeuvre raffinés sont essayés pour argent et l'on détermine ainsi la chaudière qui doit tout d'abord recevoir le plomb à enrichir.
A ce point de vue, la diversité de composition des diffé-
rents plombs d'oeuvre est un véritable avantage pour le