Annales des Mines (1875, série 7, volume 7)
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PUITS D'EXTRACTION SOUTERRAIN
AUX MINES DE PORTES.
Les affleurements, par suite de l'inclinaison générale de io à] 2°, passent sans interruption d'un côté à l'autre de la montagne, au moins pour les couches supérieures, les
couches inférieures butant contre les micaschistes d'arriver au jour.
avant
Cette disposition permettait l'étude très-exacte du champ d'exploitation en dehors de tout travail de reconnaissance, et les galeries n'ont fait que confirmer les coupes théoriques dressées à l'avance, sauf quelques rectifications de détail,
En 1865, aucun des trois siéges d'exploitation de la partie nord, dont j'ai parlé, n'existait : la galerie Sénéchas a été creusée pour exploiter l'amont-pendage du relèvement de l'est, encore intact alors, le puits Nord et le puits Central étant destinés à élever les charbons situés en aval des quais de chargement. Ils ont eu l'un et l'autre pour but de remplacer les anciens moyens d'extraction existant à cette époque et devenus tout à fait impuissants. Ces moyens consistaient en quatre plans inclinés n° i à 4, à double voie, établis dans deux des couches, la couche Roncière et
la couche Canal. A la tête de chacun de ces plans était installée une machine de 15 à
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chevaux actionnant deux
bobines. On remontait ainsi un wagon plein contenant 750 kilogrammes de charbon, tandis que le wagon vide descendait. Ces wagons étaient reçus au niveau des voies
de roulage du jour par deux travers-bancs dits, l'un de Werbrouck, l'autre de l'Oguègne, ce dernier situé sous Sénéchas. Ce système d'extraction, très-imparfait en principe et en
application, devenait impuissant à mesure que les plans inclinés s'approfondissaient et que l'eau arrivait aux parties
inférieures. Le sortage du charbon était très-lent et, par suite, la production très-limitée. La présence de l'eau constituait enfin une impossibilité, puisque, après les pluies
d'hiver, on ,était obligé de marcher des mois entiers à l'épuisement et d'interrompre l'exploitation ; encore
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avait-on été obligé de battre en retraite devant l'eau et d'abandonner les niveaux inférieurs des quatre plans inclinés. Le champ d'exploitation était donc par ce fait limité en profondeur, et il fallait remplacer les plans inclinés par un
système d'extraction plus puissant, plus économique et qui permît en même temps un épuisement considérable le fonçage de deux puits verticaux, puits Nord et puits Central, fut décidé. Le champ d'exploitation de ce dernier puits était déterminé par les affleurements, les anciens travaux et la limite de la concession à l'ouest et à l'est, par le rejet de Werbrouck, au midi, et, au nord, par un rejet important, le rejet de Flambert, qui coupe en deux cette partie de la concession et isole tout à fait à l'extrémité nord une zone particulière, qui est l'objet d'une exploitation active par le puits Nord. § H.
ENSEMBLE DE L'INSTALLATION,
Il fut décidé que le puits Central serait foncé à l'extrémité de la galerie Werbrouck, à 55o mètres du jour, et que
les engins d'extraction, machine et chaudières, seraient établis dans une excavation ménagée aux abords du puits.
Dans le choix de cet emplacement on fut guidé par cette considération qu'ainsi placé, le puits aurait l'accès immédiat des deux pendages sans qu'on fût obligé d'exécuter, au fond, un long travers-bancs semblable à la galerie Werbrouck déjà ouverte.
L'établissement d'une puissante machine à vapeur, à l'intérieur d'une mine, nécessite une série de précautions dont on n'a pas à se préoccuper pour une installation au jour. Les difficultés à vaincre proviennent pour la plupart des considérations suivantes 10 Dans un puits d'extraction, l'air doit descendre, sans
quoi les câbles, le guidage, etc., seraient bientôt hors de service. Tome VII, 1875.
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