Annales des Mines (1875, série 7, volume 7)
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AUX MINES DE PORTES.
PUITS D'EXTRACTION SOUTERRAIN
poulies, et l'accès en est donné par un petit puits vertical, muni d'un escalier tournant, et qui sert en même temps
à l'aérage de la chambre. Deux ouvertures mettent la
machine en communication avec les chaudières et la che-
minée; l'une X, Y, donne passage au tuyau de prise de vapeur; l'autre Z, U, reçoit le tuyau d'échappement qui se prolonge de quelques mètres dans la cheminée. Ces deux tuyaux sont dissimulés sous le plancher de la cham-
bre de la machine (fig. 1 et 2, Pl. XII, et fig. 2 et 3, Pl. XIII). L'escalier est disposé de façon à desservir en même temps
la fosse des bobines et les parties situées sous le plan-
cher de la machine. Le machiniste, placé près du cylindre, ne voit pas la recette, mais il correspond si facilement de la voix avec les receveurs que cela ne constitue aucun inconvénient. Il tourne le dos au puits et a les yeux fixés sur ses bobines et son indicateur de marche. La chambre est enduite et blanchie à la chaux. Un quinquet fixe et une lanterne mobile, à la disposition du machiniste, suffisent largement à l'éclairage. Les manoeuvres sont très-faciles, et le service du fonçage, toujours délicat, s'est fait sans aucune hésitation. 3° Chaudière
Les chaudières, comme la machine, étaient en magasin et ont dû être utilisées. Elles ont 16m,4o de longueur et m,3o de diamètre, sans bouilleur ni tube réchauffeur (fig. 1 et 2, Pl. XII, et fig. 5, .P1. Elles sont au nombre de trois et suffiront facilement à la marche la plus active. Les gaz parcourent trois fois leur longueur avant de se rendre dans le carneau général qui les amène à la cheminée. Ce carneau a une section de ,80. La chambre est, comme tout le reste, revêtue d'une maçonnerie de om,6o à om,7o d'épaisseur, exécutée en moellons bruts.
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La galerie de prise d'air des chaudières débouche du côté sud.
L'air va jusqu'à présent directement aux foyers et
il fait assez chaud sur le massif des chaudières, mais une cloison, dont la construction a été prévue, forcera bientôt tout cet air à rafraîchir le dessus des chaudières avant d'ar-
river aux grilles, et la température sera assurément trèspeu élevée.
On pourrait croire que les réparations de chaudières ainsi enfermées dans un même massif, faisant corps avec la montagne, et devant par suite conserver indéfiniment sa chaleur, seraient pénibles à cause de la température élevée.
Il n'en est rien ; depuis 1867, les chaudières sont en marche, et nous avons pu faire toutes les réparations sans autre précaution que de mettre un ventilateur à bras à la disposition des ouvriers qui pénètrent dans les générateurs; c'est d'ailleurs ce que nous faisons au jour. En somme il fait beaucoup moins chaud dans n'importe quelle partie de l'installation que dans la chambre de la machine d'un bateau à vapeur.
Les eaux qui descendent de la gaine inclinée des fumées, et celles qui tombent en assez grande abondance des parois verticales de la cheminée, sont recueillies et servent à l'alimentation des chaudières. Ces eaux sont très-bonnes. Dans l'origine, on les ramassait dans une chaudière ver. ticale logée clans la cheminée, et l'alimentation se faisait
par un jeu de robinets en établissant une pression dans ce réservoir. On avait ainsi de l'eau chaude. Mais cet appareil était encombrant, nécessitait des réparations, et nous l'avons supprimé et remplacé par un Giffard.
Nous avons été assez heureux, dans toute la période d'exécution de ce travail,- pour n'avoir à déplorer qu'un seul accident : pendant la construction de l'escalier de la machine, un homme assis au pied de cet escalier, et prenant
son repas, a été tué par la chute d'un bloc. Les roches que nous avons eu à creuser sont un grès fin,