Annales des Mines (1875, série 7, volume 7)
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AUX ÉTATS-UNIS.
APPAREILS PERFORATEURS A DIAMANTS
celles du Cap sont plus fragiles et moins convenables pour les perforateurs. Elles n'arrivent d'ailleurs pas directement aux États-Unis, mais on les achète sur les places de Paris, Londres ou Amsterdam.
Les diamants sont fixés à une pièce en bronze ou en acier, appelée bit; ces bits sont de deux sortes : les uns usent complètement la roche sur toute la section du trou, les autres sont de simples couronnes, laissant au milieu du trou un témoin qu'on retire de temps en temps.
Le bit .de la première espèce, représenté fig. et 2,, PL XIV, est en bronze, composé de 9 de cuivre et i d'étain. La surface inférieure est concave. L'eau, arrivant en pression par la partie centrale, s'échappe par quatre petits trous qui s'ouvrent sur cette surface inférieure, trous d'où partent des rainures entourant les diamants. Cette eau entraîne les matières fines provenant de l'usure de la roche. Les diamants sont enchassés dans le métal de mai.
nière à n'avoir qu'une saillie très-faible, et de telle sorte que
tous les points de la surface de la roche, au fond du trou, soient usés au moins par un diamant. Si cette condition n'était pas remplie, il resterait une saillie circulaire, de roche qui viendrait frotter contre le métal. Sur le bord extérieur il y a trois borts, bbb, qui, à cause de leur forme, sont moins sujets que les carbons à s'accrocher aux anfractuosités que peut présenter le roc. C'est généralement à cette place qu'on les met ; ils servent à donner partout le
même diamètre au trou. En principe, il est avantageux d'avoir beaucoup de diamants sur un bit, car l'effort qui s'exerce sur chacun d'eux est alors assez: faible, et-il y a moins de chances de rupture. Au lieu d'être concaves, ces bits étaient autrefois toujours coniques, la pointe en bas; bord les cristaux irrégulièrement maclés qui ne peuvent être clivés pour se prêter à la taille.. » (Minéralogie, par M. A. des Obimaux.)
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mais on. a reconnu que, sous la nouvelle forme, ils foraient plus vite et faisaient des trous- plus droits. Pour fixer les diamants, on coupe dans le' métal une: entaille, on y place la pierre à enchasser et l'on mattek froid le métal tout autour. C'est une opération délicate, qui exige un ouvrier habile et soigneux ; le succès du forage dépend
en grande partie de la manière dont les diamants sont montés ; s'ils ne le sont pas convenablement, ils se brisent ou se détachent et un diamant détaché. use très -rapidement les autres. Lorsque cet accident ne se. produit pas, l'usure des diamants est tout à fait insensible. On- cite en effet des pierres qui, après avoir percé plusieurs centaines de mètres de roches dures, n'avaient rien ou presque rien perdu de leur poids. Cette perte est en pratique négligeable. Le professeur William P. Blake indique (Transactions of
the American Instante of mining engineers, vol. I, p. 396) une nouvelle méthode pour enchasser les diamants : on
perce de l'intérieur à l'extérieur du bit un trou un peu phis petit que la pierre à fixer, et ou la force dans ce trou au moyen d'une pression hydraulique. Il paraît que l'opération peut réussir, même lorsque la. largeur du diamant est notablement supérieure au diamètre du trou. La monture ainsi faite est extrêmement solide. Le bit de la seconde, espèce est représenté fig. 3, Pl. XIV. Les diamants sont enchassés sur les bords d'un cylindre en acier doux, vissé à l'extrémité d'une pièce d'acier destinée à. saisir le témoin pour le rompre à la base et le relever. L'organe principal de cette pièce est un anneau-brisé tronconique en acier (fig. 4 et 5, Pl. XIV), qui est placé dans la cavité conique AB, où il a un jeu vertical de quel-
ques millimètres. Cet anneau présente à sa. partie intérieure quatre nervures verticales, qui s'appliquent contre le témoin cylindrique. Lorsque le perforateur est en fonc, tion et descend petit à petit,. l'anneau remonte dans la