Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1875, série 7, volume 7)

APPAREILS PERFORATEURS A DIAMANTS 454 partie supérieure de son logement, se desserre et n'oppose aucune résistance à ce mouvement. Mais lorsqu'on relève

l'appareil, l'anneau, en s'abaissant de quelques millimètres, serre le témoin, et se coince de telle sorte qu'il ne peut plus glisser le long de ce témoin, lequel se brise nécessairement à la base.

Les bits sont vissés à l'extrémité d'une tige creuse de 3m,60 de longueur (fig. 6, PI. XIV), d'un diamètre égal à celui du trou, qu'elle remplit complétement. Pour éviter les frottements et l'usure de cette tige, on la munit de trois couronnes de cinq carbons chacune, faisant une saillie extrêmement faible ; l'une de ces couronnes est en haut de la tige, la seconde au milieu, la troisième en bas. Il était nécessaire de laisser un passage suffisant à l'eau qui doit remonter du fond du trou : à cet effet, on a pratiqué sur la surface extérieure de la tige une série de cannelures en hélice, de i millimètre de profondeur, et le bit lui-même porte une petite rainure verticale peu profonde. L'emploi de cette tige remplissant complètement le trou constitue un grand perfectionnement, car elle empêche l'outil qui use la roche de s'écarter de la verticale. Autrefois la première tige, comme toutes les autres, avait du

jeu, et les déviations des trous étaient plus fréquentes. Cette première tige est supportée par une série d'autres, qui sont des tubes en fer (conduites de gaz), longs de 3m,6o en général, et d'un diamètre extérieur de 58 millimètres pour un trou de 45 millimètres ; ces tubes sont assemblés à vis, toutes les vis étant, bien entendu, disposées de telle sorte que le mouvement de rotation de la colonne tende à les serrer.

Lorsqu'on fait usage de la seconde forme de bit, qui laisse un témoin, celui-ci se loge dans la première tige, dont le diamètre intérieur est suffisant pour donner en outre passage à l'eau. Si le roc est solide, il arrive fréquemment

qu'on retire des témoins non brisés de toute la longueur

AUX ÉTATS-UNIS.

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de cette tige. Si l'on prend le soin de ne pas tourner les tiges pendant qu'on les relève (ce qui est possible en employant un câble plat et non un câble rond pour faire ce relèvement), on peut avoir, outre l'inclinaison des couches donnée par le témoin, leur orientation dans le terrain. On pourrait aussi imiter les procédés employés dans les sondages ordinaires en pareille circonstance. Il est clair qu'avec la seconde espèce de bit, la consommation de diamants doit être moindre qu'avec la première; mais, par contre, il faut souvent relever la colonne, puis

la remettre en place, ce qui prend beaucoup de temps. C'est afin d'éviter cette perte de temps que souvent, pour les trous de petit diamètre, lorsqu'on n'a pas besoin d'avoir de témoins des terrains traversés, on fait usage de la première espèce de bit. Les matières broyées entraînées par l'eau peuvent d'ailleurs indiquer avec assez de précision quelles sont les couches rencontrées.

Pour les recueillir, on conduit l'eau qui sort du trou dans un réservoir, où elle laisse déposer ces matières. Lorsque les roches traversées sont peu consistantes, on n'obtient d'ailleurs, avec le bit en couronne, guère de témoins entiers ; ceux.ci se brisent en plusieurs fragments qui se ré,dnisent, en poudre en se frottant les uns contre. les

autres. Par exemple, les grès un peu tendres sont dans ce cas.

La dernière tige de la colonne, la plus élevée, passe à travers un manchon qu'elle remplit complètement ; un col-

lier, avec deux vis de pression, que ce manchon porte à sa partie supérieure, fixe la tige d'une manière invariable. Ce manchon reçoit un mouvement de rotation par l'intermédiaire d'un pignon engrenant avec une roue d'angle calée sur l'arbre d'une machine motrice, qui est souvent une machine de bot, occupant fort peu de place (*) (*) La machine de Root (fig.

I, , 3,

Pl. XV), qu'on pourrait