Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1875, série 7, volume 7)

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AUX ÉTATS-UNIS.

APPAREILS PERFORATEURS A DIAMANTS

de la vis taillée sur le manchon. Cet écrou peut tourner, mais il ne peut se déplacer verticalement, car il est muni d'une série de cannelures circulaires engagées dans un coussinet fixe (fig. 2). Si les pignons M et N avaient le même diamètre, l'écrou ferait le même nombre de tours que la vis, et le manchon ne se déplacerait pas; mais si le diamètre de N est plus grand que celui de M, l'écrou tourne plus lentement que la vis, et celle-ci descend. En changeant le rapport des diamètres de M et de N, on obtient diverses vitesses d'avancement. A cet effet on a une série de paires de roues M et N, qui se changent très-facilement, étant simplement enfilées sur leurs arbres. Dans le nouveau système (fig. 6 à 8, Pl. XV), la pression est produite par l'action de l'eau sur deux petits pistons placés dans des cylindres verticaux. Les tiges de ces deux pistons sont fixées à une traverse qui agit sur le manchon par sa partie inférieure. Cette traverse porte un coulisseau engagé dans une glissière verticale en fonte (fig. 8 ) ; on soustrait ainsi les deux tiges de piston à l'effort de torsion produit par la rotation du manchon, qui tend à entraîner la traverse. La distribution de l'eau dans les cylindres se fait au moyen d'un robinet à quatre voies, qui permet d'exer-

cer la pression sur une face ou sur l'autre des pistons. L'eau sous pression est empruntée au tuyau qui la force à travers la tige du perforateur. Un manomètre placé sur la conduite qui va du robinet aux cylindres donne exactement la pression qui s'exerce sur les diamants (en y ajoutant le poids de la tige dans l'eau) .

Les avantages de ce second système sont évidents d'abord l'avancement est toujours aussi rapide que possible, tandis qu'avec l'appareil primitif il arrivait souvent qu'on forait quelque temps dans des couches tendres avec la même vitesse que dans des roches dures; puis il fallait arrêter la machine pour changer les pignons M et N. Quand on emploie le nouveau système, l'ouvrier qui conduit l'ap-

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pareil peut, avec un peu d'expérience, se rendre compte, jusqu'à un certain point, de la nature des roches que trad'avancement. Aux verse le perforateur, d'après la vitesse si le poids des tiges produit une presgrandes profondeurs, diminuer sion trop considérable sur les diamants, on peut cette pression en faisant agir l'eau sous les pistons. La vitesse de rotation du perforateur est de 5oo à /Loo tours par minute. A cette vitesse l'extrémité supérieure de la tige (réunie au tube de caoutchouc), lorsqu'elle dépasse le manchon de i à 2 mètres, fouette quelque peu.

Parfois on la maintient en la faisant passer à travers un trou dans une planche.

Pour relever les tiges et les faire sortir du trou, on fait usage d'un petit treuil, dont le câble passe sur une chèvre. Cette opération se fait très-aisément, sans qu'on ait à déplacer la machine, grâce la nouvelle disposition représentée fig. 6 et 7 : la pièce qui porte le manchon et les pistons compresseurs, au lieu d'être boulonnée à demeure sur la machine, peut tourner autour d'une charnière verticale de manière à dégager complètement l'entrée du trou.

Un des terrains les plus difficiles à traverser avec le perforateur à diamants est une couche d'argile. On peut cependant, paraît-il, surmonter cette difficulté, au moins lorsque la couche n'est pas trop épaisse. Ainsi, dans un article sur cet appareil, comparé avec les autres instruments de sondage, qui a paru dans l'Engineering and Mining journal de New-York (vol. XVII, p. 275), M. O. J. Heinrich cite des sondages où l'on a traversé orn,95 d'argile, for-

mant une masse plastique dans la tige de l'appareil, et 5°',55 de schiste argileux. Dans le premier cas, l'argile bouchait complètement la tige, et empêchait la sortie de l'eau ; mais en ne forant que 5 à 5 centimètres à la fois, puis relevant un peu la colonne et faisant donner aux pompes la plus grande pression possible, on arrivait à