Annales des Mines (1875, série 7, volume 7)
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AUX ÉTATSUNIS.
APPAREILS PERFORATEURS A DIAMANTS
M. Eckley B. Coxe a décrit ce nouveau procédé, tel qu'il
a été employé près de Pottsville (Pennsylvanie) dans le mémoire que j'ai déjà cité p. 457. J'extrais de cet intéressant mémoire la description du travail.
On a foncé simultanément deux puits, à 200 mètres de distance l'un de l'autre, devant avoir une profondeur d'environ 45o mètres. Ces deux puits sont rectangulaires et ont,
l'un 4",88 sur 4m,22, l'autre 7",82 SLIP 4",22. Pour le premier on perçait 25 trous, pour le second 55 (fig. 7 et 8, Pl. XIV) (1. Ces trous avaient o",o45 de diamètre et étaient
faits avec un bit plein, conduit par une machine de foot, fonctionnant au moyen de l'air comprimé; on se servait de l'appareil d'avancement différentiel par roues dentées. A l'endroit où l'on installait les machines, on augmentait un
peu la section des puits, afin de pouvoir percer les trous dans les angles et le long des parois. On plaçait au fond deux pièces de charpente AA (fig. Io et 19, Pl. XIV), supportées par des poteaux BB ; sur cette charpente on instal-
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des trous dans un réservoir placé à environ 8o mètres audessus du fond du puits, où les matières solides se déposaient et d'où l'eau redescendait aux machines avec une pression suffisante.
Lorsque tous les trous étaient forés jusqu'à une profondeur de 75 à 90 mètres, on enlevait les appareils et l'an remplissait les trous de gros sable. On s'occupait alors de faire sauter le rocher ; pour cela, on enlevait, avec une petite pompe, le sable d'un groupe de trous au centre, par
exemple des trous n" 7, 8, 9, 12, 15, 14, 17, 18 et 19 (4.7, Pl. XIV) , jusqu'à une profondeur de i mètre ai n',20 ; on damait au fond un tampon d'argile de o",15 à o",50 de
longueur, et l'on placait par-dessus une cartouche d'une poudre à base de nitroglycérine (duatin) (*), car la poudre ordinaire n'aurait pas produit d'effet dans ces trous verticaux; puis on bourrait avec de l'argile. Les cartouches étaient réunies à des fils conducteurs aboutissant à une petite machine d'induction, à l'aide de laquelle ont les faisait
lait des poutres de fonte CCC, représentées en coupe (fig. ii, Pl. XIV), le long desquelles on pouvait faire glisser les ma-
éclater simultanément. Cette explosion produisait une cavité au centre du puits, jusqu'au niveau où affleurait le bas des
chines perforatrices de manière à amener l'axe de la tige juste au-dessus du trou à percer. On fixait alors la machine en serrant les boulons dont les têtes se logeaient dans les rainures des poutres C. Aussitôt que le premier trou était percé jusqu'à la profondeur voulue, on déplaçait l'appareil pour percer le suivant. Deux au trois machines pouvaient fonctionner à la fois sur la même poutre C. Quand les cinq trous de la première rangée étaient percés, on déplaçait la poutre C pour forer la rangée suivante. Une grande quantité d'eau est nécessaire pour une telle opération, car un courant constant est forcé le long des tubes de chaque machine. Une pompe élevait l'eau sortant
cartouches. On enlevait les débris de rocher, et l'on chargeait et faisait partir de même les trous restants, tous ceux
(*)
Ces figures, ainsi que les fig. 9 à 12, sont gravées d'après
celles du mémoire de Pd. Cou.
d'un même cô Lé simultanément, mais un seul côté à la fois.
Les parois du puits étaient alors nettement coupées, et il n'y avait pas de travail supplémentaire à faire pour les ré-
gulariser. On continuait de même, en faisant partir les mines dans le même ordre, et l'on obtenait un nouvel approfondissement de 1 mètre environ, et ainsi de suite jusqu'à ce qu'on arrivât au fond des trous. Alors on installait les machines et l'on en perçait de nouveaux. La profondeur des trous, ai-je dit, était de 75 à 90 mètres. Ce qui limite cette profondeur, c'est la nécessité d'avoir des trous parfaitement verticaux. En général, il n'y a (*) Nitroglycérine avec sciure de bois.