Annales des Mines (1875, série 7, volume 8)
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MINERAIS DE FER
DU LAC SUPÉRIEUR.
rougeâtre (appelé jasper), en petites lamelles. On ne les. exploitepas quand ils contiennent moins de 5o p. loo de
une roche quartzeuse imprégnée de fer (jasper), puis une diorite. Au sud de la diorite, on rencontre un schiste sili-
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fer métallique. Les hématites brunes, généralement mélangées à des schistes, sont très-tendres. On y trouve associées de la pyrolusile (il y a souvent jusqu'à 5 p. 100 de manganèse dans ce minerai) et une argile blanche (kaolinite).
Les flag ores sont des schistes ferrugineux plus ou moins riches, très-siliceux.
Les roches autres que les minerais de fer sont des schistes siliceux plus ou moins ferrugineux, parfois chloritiques ; des diorites à grain plus ou moins fin, et des schistes dioritiques ; des schistes magnésiens (chloritiques) ; des quartzites; des roches calcaires et dolomitiques (rares);
des grès ; des schistes argileux, quelquefois avec matièrescharbonneuses.
Les deux seuls districts où l'exploitation soit active, comme je l'ai dit plus haut, sont ceux de Negaunee et Michigamme ; j'en donne une carte détaillée (fig. 2 , PI. I) d'après celle de l'ouvrage de M. Brooks, indiquant les principaux gîtes. L'un de ceux dont la structure se comprend le plus aisément est celui qu'on exploite à la mine Champion, 55 milles (55 kil.) O. de Marquette. La direction des couches est O., quelques degrés S. à E. quelques . degrés N., et le plongement est de 680 vers le nord. Le minerai forme une grande lentille, qui s'amincit et n'est plus exploitable à l'est et à l'ouest de la mine. La partie est du gîte renferme de l'oxyde' magnétique à grain fin, la partie ouest de l'hématite rouge schisteuse (slate ore). L'épaisseur de cette couche dépasse. 10 mètres en certains points.
La masse entière n'est d'ailleurs pas du minerai pur ; elle contient une série de lentilles de minerais de seconde classe (mixed ore) et de schistes chloritiques. Le toit du gîte, au nord, est un quartzite gris ; au sud, le mur est.
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ceux, et, au delà d'un marais qui masque le terrain, les gneiss laurentiens.
Les mines Spurr et Michigamme , à quelques milles 0.-N.-0. de la précédente, sur la rive nord du lac Michigamme, présentent les mêmes couches, mais dans l'ordre inverse (du sud au nord) et avec plongement vers le sud : c'est l'autre côté du même bassin. (Voir la coupe fig. 3, Pl. I.) Aux mines Washington et Edwards, à l'est de la mine Champion, on voit également la succession des mêmes roches.
La Republie Mountain, à 8 milles (15 kilom.) au sud de la mine Champion, montre encore les mêmes roches formant un bassin isolé au milieu du laurentien : les couches y sont disposées en fer à cheval et les dépôts de minerais sont très-riches et abondants. Le minerai est de l'hématite rouge, de l'oxyde magnétique et du mixed ore; il est compris entre le quartzite et les roches de quartz ferrugineux dites jasper reposant sur la diorite. C'est ce qu'on voit sur la coupe (fig. 4, Pl. 4. Au sud-ouest de la mine Champion, sur la rivière Michigamme, les mines Magnetic, Cannon et Chippewa sont ouvertes dans un massif de minerai magnétique, très-dur
et à grain très-fin, que M. Brooks croit beaucoup plus près géologiquement du laurentien que les précédents.
Toutes les mines dont je viens de citer les noms sont dans le district de Michigamme. Dans le district de Negamme on trouve d'abord à l'ouest les mines Saginaw et New-England, ouvertes dans des couches disposées comme celle de la mine Champion. Passant quelques mines moins importantes, on arrive à la grande mine du lac Supérieur, ouverte, avec la mine Barnum, dans des couches très-plissées et très-tourmentées, dont il serait difficile de décrire
.