Annales des Mines (1875, série 7, volume 8)
Page : Image 7
Révision de 6 mai 2015 05:29:48, edited by 194.214.158.55
10
MINERAIS DE FER
DU LAC SUPÉRIEUR.
vera là en présence d'un problème d'exploitation assez compliqué, à cause de l'épaisseur variable des couches, qui passent souvent brusquement de o à 15 mètres; de
de revient était de e 2,20 (10 fr.) par tonne de minerai.
leurs changements fréquents d'inclinaison et de leurs plissements; de la nature du toit, qui est souvent un schiste
tendre et ébouleux quand on n'atteint pas le quartzite. Mais ce problème n'a guère été abordé jusqu'ici et l'on s'en
I!I
tient encore, autant que possible, aux excavations à ciel ouvert, parce que le travail des mineurs y est plus facile et qu'elles n'exigent pas de grands travaux préparatoires, tels que puits et galeries. De plus la grande hauteur des chantiers crabatage permet d'obtenir un effet aussi grand que possible de la poudre qu'on brûle. On fait à la base des trous de mine de om,o5 de diamètre, profonds souvent de 4m,5o, quelquefois de 6'",5o et 8 mètres. On commence par y introduire de faibles charges de poudre qu'on enflamme, de manière à produire une petite cavité au fond du trou.
Dans cette cavité on loge une forte charge de poudre, quelquefois 5oo lbs. (225 kilog.), fréquemment 125 à 250 lbs. (5o à 100 kilog.), et l'explosion fait tomber une très-grande masse, jusqu'à 5.00o tonnes. Il est vrai qu'il faut encore faire des trous de mine et brûler de la poudre pour diviser les gros blocs ainsi détachés. Le prix de revient de la tonne (de 1.016 kilog.) de mi-. lierai dur (hard ore) était en moyenne, d'après M. Brooks, e5 2,64, soit 12 francs, en 1871, non compris les intérêts et amortissements de capitaux, frais de vente, assurances, etc., qui élèveraient ce prix de revient à 4 5,5o (soit 15',8o). Depuis cette époque ce prix de revient n'a guère changé; le prix de la main-d'oeuvre a bien un peu diminué, mais d'autre part, dans bien des mines, l'exploitation est devenue un peu plus difficile à cause de la pro-
11
La différence est peu considérable. Le prix de revient de la mine de Persberg est parmi les plus élevés de Suède. Ce prix de ,5 2,64 se décompose comme il suit :
10 Travaux de préparation (Dead work), comprenant les recherches de. minerai nécessaires d'année en année, le foncement de puits, le percement de galeries et tunnels, l'établissement de routes, l'exécution du découvert du minerai et divers menus travaux tels que pose de voies de roulage, construction de clôtures, etc. : e o,74 (5',55) par tonne, ou 28 p. ioo du prix total. Les travaux de recherche consistent en petits puits à la surface du sol et en trous de mine de 4rn,5o et plus de profondeur. A la mine du lac Supérieur, on a employé avec succès le perforateur à diamants, avec lequel on a foré un trou de 4o mètres, moyennant 6 5 ( 22',50 ) le pied (on',5o), en obtenant une série de noyaux solides. Pour foncer les puits d'exploitation on paye les ouvriers de ,5 1.5 à 4o (70 à 17o fr.) selon la nature du terrain,
et le puits doit avoir au moins 1',8o sur 1m,20, mais il est souvent beaucoup plus large.
Une galerie de r",2o sur 2m,10 coûte de e 20 à 25 (90 à io fr.) le pied; un tunnel, d'une section suffisante pour être parcouru par les wagons de chemin de fer et de petites locomotives (comme à la mine Washington, à la mine Jackson, etc.), coûte de 4 5o à 5o (140 à 220 fr.) le pied, non compris la voie. Les routes peur le transport du minerai reviennent souvent à un prix assez élevé, parce que le pays est très-accidenté. Le travail de découvert, souvent considérable, se paye
A la mine de Persberg, en Suède, d'après le professeur
au yard cube (o0ne,76) e o,5o (2',25) pour les terres et quelquefois jusqu'à 4 5 (12 fr.) pour les roches dures. En admettant qu'on ne doive pas dépenser plus de o,5o
Richard Akerman, de Stockholm, à la même époque le prix
par tonne de minerai pour ce travail et qu'un yard cube de
fondeur.