Annales des Mines (1875, série 7, volume 8)
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TRAITEMENT DES MINERAIS D'OR ET D'ARGENT
A L'USINE DE BLACK 11.11NK, COLORADO.
Les deux premières opérations donnent des mattes contenant l'or et l'argent des minerais. Le but qu'on se propose dans ce traitement est la concentration finale de l'or dans les produits cuivreux impurs appelés bottoms, donnés
par l'opération VII, et la séparation de l'argent dans les opérations intermédiaires. A cet effet, on traite d'abord les
longs et la sole, en briques, est disposée en escalier. Six portes de travail sont percées sur un des côtés; devant les deux portes voisines de la chauffe, une fosse étroite sert à reçevoir le minerai grillé. La chauffe, où l'on brûle du bois résineux en longues bâches, est petite, ayant une surface de11,07 pour une sole de 29 mètres carrés. La section
premières maltes d'après le procédé Ziervogel ; mais le ré-
du rampant est de 0'1,2 0 ; la cheminée, haute de 12 mètres,
sultat est loin d'être l'enlèvement complet de l'argent,
puisqu'on applique une seconde fois le même procédé aux nouvelles mattes (white metal) obtenues avec les résidus du premier lessivage, et qu'ensuite le pimple ou matte régule, d'où les boums se sont séparés, est traité d'après le procédé Augustin. Donc, si la concentration de l'or parait être complète dans ces bottoms, la séparation de l'argent n'est pas aussi satisfaisante, et il est possible, comme je l'ai dit en commençant, qu'on cherche à- modifier la méthode, par exemple en ne pratiquant la désargentation par le procédé Ziervogel que sur des mattes déjà beaucoup plus enrichies. La présence de l'arsenic et de l'antimoine dans les maltes rend d'ailleurs certainement moins complète la séparation de l'argent par ce procédé.
est commune à deux fours. Le four est construit presque entièrement en briques ordinaires, et ce n'est qu'auprès de la chauffe qu'il est garni de briques réfractaires. Le chargement se fait à la pelle, par les deux portes voisines de la cheminée ; chaque charge est de 1.200 kilogrammes. On fait avancer successivement les minerais à griller d'un bout du four à l'autre, en introduisant une nouvelle charge toutes les huit heures. On laisse, dans les minerais grillés, de 4 à 5 p. 100 de soufre. 11. - FONTE POUR MATTES.
Le four dans lequel se fait cette opération (fig. 13 à 16, Pl. II) est un réverbère à sole ovale, muni de deux portes et d'un trou de coulée. Les parois latérales de la chauffe, dans laquelle on brûle du bois en bûches, vont en se rappro-
I. - GRILLAGE DES MINERAIS.
chant vers le bas, de sorte que la surface de la grille est réduite à la moitié.de celle de la chauffe au niveau du som-
Les minerais sont grillés, soit en tas, soit au réverbère, selon qu'ils sont gros ou menus.Les tas sont formés de morceaux un peu plus gros que les cailloux des routes. ils renferment en moyenne 5o tonnes
(de go7 kilog.), et le grillage dure de sept à huit se-
maines. Il se forme souvent, par sublimation, à la partie supérieure des tas, des groupes d'octaèdres à faces creusées en trémies, d'acide arsénieux, coloré en jaune par du soufre.
Les réverbères de grillage (fig. 8 à 12, Pl. II) sont très-
met du pont. La porte de la chauffe, percée dans la paroi antérieure, est fermée par une plaque en fonte, équilibrée
par un contre-poids. La voûte, au-dessus du pont, est percée de petites ouvertures (fig. 16) de om,o3 sur o'",o6, disposées en deux rangées transversales, de dix chacune,
a et a', plus deux à droite et deux à gauche, b et b'. La chauffe étant maintenue complètement pleine de bois, sur plus de t mètre d'épaisseur, est un véritable gazogène, et l'air qui brûle les gaz au-dessus de la sole entre par ces ouvertures a, a', b, U. La surface de grille, étant considé-