Annales des Mines (1875, série 7, volume 8)
Page : Image 92
Révision de 20 janv. 2015 05:26:15, edited by Anonymes
18o
UTILISATION DE LA CHALEUR
DANS LES FOURNEAUX.
Or, chaque kilogramme de lit de fusion produit ok,246 de mattes, qui absorbent, à 280 cal, par kilog
69 calories,
et o,635 de scories, à 408 cal
259
I 81
s'en trouvait placé un second d'égales dimensions, légèrement creusé en voûte cylindrique, au-dessus .du bassin. Sept chalumeaux annulaires, implantés verticalement dans
328 calories,
soit 7,5 p. ioo de la chaleur dépensée.
le bloc supérieur, suivant l'axe du four, injectaient de l'oxygène pur, à la pression de om,2o de mercure, par le
A Freyberg, le four à réverbère fut aussi employé, pendant quelque temps, pour la fusion des minerais sulfurés. On consommait alors 0k,50 de houille ou 0k,45 de combustible par kilogramme de matières chargées. La chaleur dépensée était par suite de
centre des chalumeaux et du gaz d'éclairage par l'espace annulaire extérieur. L'appareil ainsi disposé a pu fondre les 25o kilog. de platine en une heure et quart, quoique à l'origine le fourneau fût complètement froid, et l'on n'a dépensé pour cette opération que 24 mètres cubes de gaz d'éclairage, dont
ce (.11i donne, comme chaleur utilisée, un total de. .
8.000
0,45
.
le pouvoir calorifique est de 7.500 calories par mètre cube. On a donc engendré 7.5oo 24 _= i 80. 000 calories.
3.600 calories.
D'autre part, les produits fondus retenaient dans 00,23 de maltes, à 250 cal, par kilog. et dans o",77 de scories, à 325 cal. soit ensemble. formant 8,5 p. 100 de la chaleur dépensée.
D'autre part le platine n'exige, pour se fondre vers 57 calories
250
3.7 calories
Ainsi, en résumé, les réverbères ordinaires, appliqués à la fusion directe sur sole, utilisent au maximum 8 à 9 p. 100 de la chaleu r dépensée, tandis que les fours Siemens et Ponsard peuvent réaliser dans les mêmes conditions, jusqu'à 20 p. loo. Nous verrons bientôt que les fours à cuve sont pour la fusion, au point de vue de l'économie du combustible;de beaucoup supérieurs aux fours à réverbère. Mais avant de nous occuper de cette dernière catégorie de fours, citons encore le petit réverbère en calcaire de M. H. De-
ville, dans lequel, sous la direction de M. Tresca, on a fondu, l'hiver dernier au conservatoire des Arts et Métiers, les 250 kilog. de platine iridié, destiné aux mètres-types internationaux. Ce fourneau se composait d'un bloc de cal-
caire grossier, dans lequel on avait creusé un bassin allongé, ayant à peu près les dimensions d'un saumon de plomb de om,o à om,75 de longueur. Sur ce premier bloc
1.9000, que ioo calories (*) par kilogramme, soit 25.000 calories en tout, ce qui conduit à un effet utile dei 4 p. loo, chiffre relativement élevé lorsqu'on songe que le petit fourneau était complètement froid et que, sur une épais-
seur de o-,o2 à orn,o5, le carbonate de chaux avait été transformé en chaux vive par une partie de la chaleur dépensée.
Ajoutons encore que l'appareil Bessemer utilise à peu près la même proportion de chaleur, ou le moins i i à 12p. 100.
J'ai montré, dans mon précédent travail, que l'acier gagne 3o calories par l'affinage Bessemer. Or, la chaleur dépensée provient de la combustion du silicium, du carbone et d'une certaine dose de manganèse et de fer. Le carbone est transformé, en grande partie, en oxyde de carbone, le silicium en acide silicique, les métaux en protoxydes. On peut admettre, en moyenne, les chiffres suivants (*) Comptes rendus, t. LVI, p. 199 et 324.