Annales des Mines (1875, série 7, volume 8)
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A DOUBLE EFFET. 212
MACHINE D'ÉPUISEMENT
Machine motrice. - La machine motrice est une machine : A traction directe à double effet, à détente du système Woolf, avec cylindres superposés dans l'axe. des pompes et de la maîtresse tige A condensation, par pompes à air, avec distribution, par soupapes, du Cornouailles commandées par deux poutrelles attelées sur le balancier du contre-poids. Le cylindre de détente est placé au-dessous du cylindre moteur : il est porté par deux fortes poutres en tôle jetées en traveiz du puits et constituant tout le bâti de la machine. Le petit cylindre repose sur une plaque de fondation qui
s'appuie, sur la partie supérieure du grand cylindre, par deux bâtis verticaux suffisamment hauts pour laisser la place nécessaire à l'entretien des calfats et à la sortie du grand couvercle et du piston. Chacun des pistons est monté sur une tige indépendante,
et l'assemblage se fait dans le corps du gros piston, au moyen d'une clavette qu'on peut facilement enlever, en pénétrant dans le grand cylindre par des trous d'homme spécialement disposés pour cela. De cette façon le démontage peut s'effectuer comme suit : Après avoir défait la rondelle du gros piston et la clavette qui relie les deux tiges, on retire le petit piston avec sa tige par le haut du petit cylindre, puis on retire le couvercle du grand cylindre et la boîte à étoupes rapportée dans là plaque de fondation du petit cylindre, laquelle démasque une ouverture suffisante pour le passage de la grosse tige qu'on enlève également par en haut. Alors le grand piston, remonté jusqu'au-dessus du grand cylindre, peut sortir de côté, entre les deux bâtis. Les deux cylindres sont à enveloppe de vapeur, la vapeur passant dans l'enveloppe avant d'arriver à la chapelle de distribution.
La distribution ne présente aucune particularité à signaler ; elle se fait par 6 soupapes du Cornouailles mues
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par les tasseaux de deux poutrelles de distribution qui reçoivent leur mouvement du balancier d'équilibre, une cataracte à double effet réglant la mise en marche et les temps d'arrêt. Tous les arbres et leviers nécessaires à la commande de la distribution sont groupes au-dessus de la soupape d'échappement du grand cylindre, sur les tuyaux de conduite de vapeur qui leur servent de bâtis. Le mouvement est transmis aux soupapes du haut par des bielles en fer creux, et toutes les pièces de cette transmission sont équilibrées par des contre-poids qui réduisent à son mini-
mum l'effort à exercer par le mécanicien quand il doit commander sa machine à la main. L'appareil de condensation est établi entièrement au-dessous du plancher du machiniste et au-dessus du balancier
contre-poids qui donne le mouvement aux pistons des pompes à air. Il se compose d'un condenseur cylindrique, dans lequel débouche l'échappement, et au-dessous duquel
sont établies les deux pompes à air, à simple effet, qui enlèvent tous les produits de la condensation. Sur le tuyau d'échappement est établie une soupape double qui permet de faire échapper la vapeur, à volonté, dans le condenseur ou dans l'atmosphère. Maîtresse tige. - La maîtresse tige, entièrement en fer, est formée, sur toute sa longueur, de deux tirants identiques écartés de -,400, d'axe en axe, et comprenant entre eux les pistons plongeurs dont l'axe se confond avec l'axe de la maîtresse tige. Chaque tirant a la forme d'une poutre creuse composéede deux fers plats de om,55o de largeur, comprenant entre eux deux fers Li de om,25o de hauteur. Pour proportionner la section de cette tige aux efforts qu'elle a à supporter, on a fait décroître, du haut en bas, l'épaisseur des fers plats, tout en conservant aux fers U une section uniforme. Attelage de la maîtresse tige à la tige du piston. - Une forte traverse en fer forgé, sur laquelle sont attelés les deux