Annales des Mines (1875, série 7, volume 8)
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DIVERS MODES ,DE STRUCTURE
allemands et leur ont donné l'occasion de saisir les origines
des phénomènes cristallins dans l'intimité même des pâtes amorphes, propres à ces roches.
Dans ces dernières années, les roches acides plus anciennes ont enfin été l'objet de quelques mémoires intéressants que nous citerons plus loin.
Les roches françaises ont peu contribué à toutes ces
DES ROCHES ÉRUPTIVES.
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nos observations, au point de vue des structures intimes, en commençant par les roches les plus amorphes pour finir par les plus cristallines, et en faisant pour chaque structure un court historique de sa découverte. Structure e,,,-énéra.le ales roche,.
découvertes ; nous devons à M. von Lasaulx la remarqua-
ble description des roches volcaniques du plateau central (1) ; quelques-unes des Pyrénées ont aussi attiré l'attention des auteurs allemands ; on s'étonnera moins de notre infériorité relative et du temps que nous avons perdu,
si l'on songe qu'à l'heure actuelle ces études n'ont pas encore été professées en France. Nous avons essayé récemment (2) de montrer les relations qui unissent l'âge d'éruption des roches acides avec leur structure microscopique ; dans ce but, nous avons examiné au microscope un grand nombre de roches françaises, dont nous avions précédemment étudié les conditions de
gisement. Si l'âge géologique de plusieurs d'entre elles prête encore à la discussion, elles ne le cèdent en rien, pour la beauté des plaques et la nouveauté de certains détails, aux roches précédemment étudiées. Leur structure est souvent très-instructive et d'une netteté qui fficilite tâche de l'observateur.
Nous chercherons, dans ce qui va suivre, à résumer (1.)
Petrographische studien an den vulkan. Gesteinen der
Auvergne. N. Jahrb. fiir Mineralogie, 1869, 6h t; 1870, 693; 1871, 673; 1872, 71, 281, 357. Ueber sogenctnnte Illemithrène und einige amtere Gesteine aus dem Gneiss-Granit-Plateau des départements du Puy-de-Dônze, id., 18711, 236.
Ces notices ont été traduites et réunies par M. F. Gonnard, dans les mémoires de l'Académie de Clermont, 1874. (2) Bulletin de la Société géologique de France, 3e série, t. 199, février 1875.
L'analyse microscopique et même l'examen attentif à la loupe démontrent que plusieurs des éléments cristallisés à contours nettement définis, contenus dans les roches, sont
cassés sur leurs bords, usés ou attaqués par des actions chimiques, postérieures à leur consolidation et antérieures à celle du magma qui les englobe.
Cristaux en débris. - Nous nous occuperons d'abord, abstraction faite du magma, de ces cristaux en débris qui contribuent à donner aux roches la structure dite porphyrique, et nous tiendrons pour constant que ces cristaux ont subi des actions mécaniques (cassure, usure), et des actions chimiques (corrosion ). Ainsi les grains bipyramidés de quartz dans les porphyres, les grands cristaux de feldspath dans les granites, présentent des sections ébréchées ou arrondies qui s'éloignent parfois beaucoup de la forme poly-
gonale régulière que comporterait leur système cristallin. Les débris de quartz offrent, notamment dans un grand nombre de porphyres, des cavités arrondies dans lesquelles le magma pénètre au moyen de pédoncules irréguliers; souvent les faces de la plaque ont coupé ces pédoncules, et l'englobement parait isolé du reste de la pâte. La dénaturation des anciens débris (1) n'est pas toujours aussi avancée, et l'on voit quelquefois les fragments d'un même cristal dans le voisinage immédiat les uns des autres. (I) Nous appellerons anciens, les éléments qui se sont consolidés les premiers; récents, ceux dont la consolidation est postérieure et date de celle de la roche elle-même. TOME VIII, 1875.
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