Annales des Mines (1875, série 7, volume 8)
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DES ROCHES ÉRUPTIVES.
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DIVERS MODES DE STRUCTURE
PUÉ déjà granulées; enfin M. Stoppani (1) pose en principe qu'elles sortent des cratères toutes cristallisées et que leur
mobilité est due en grande partie à la vapeur d'eau et à l'eau qu'elles contiennent à l'état sphéroïdal. Il ajoute que la fusion ou la vitrification des laves est
un état exceptionnel, produit par une perte d'eau, la température restant à un degré suffisant pour la fusion de la roche. Cette dernière assertion, qui ne tient pas compte de la nature des dissolvants, mais seulement de leur quantité, est inadmissible, comme nous le verrons plus loin : la forte teneur en eau des pechsteins et les inclusions vitreuses des cristaux en débris suffisent à la contredire. Mais les observations de M. Stoppani, relatives à la consolidation de nombreux éléments cristallisés, avant l'épanchement des roches, ont été de tous points confirmées par les études microscopiques.
Pâte amorphe et magma cristallisé. - A côté des cristaux en débris et les englobant, se montre une pâte dont l'examen à l'oeil nu ne permet pas une étude approfondie ;
cependant il suffit pour constater que dans certaines roches cette pâte a une structure Vitreuse (pechsteins), et que dans certaines autres elle est entièrement composée d'éléments cristallisés (granites). Le point délicat est de déterminer les transitions entre ces deux états extrêmes ;
et l'étude de la pâte des porphyres a depuis longtemps exercé la sagacité des pétrographes.
Pour aborder cette étude, il convient de faire d'abord une distinction capitale entre les roches, suivant la teneur
en silice de leur pâte, abstraction faite des cristaux en débris ; si cette teneur dépasse celle des feldspaths acides,
orthose ou albite, qui contiennent de 65 à 69 p. soo de silice (2), il y aura excès de substance siliceuse dans la pâte et la roche sera dite acide. (i) Genèse des laves, p. 2011.
(2) Cette teneur est théorique; pratiquement nous relevons dans
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Quand au contraire la teneur en silice descend notablement au-dessous de celle de 1' orthose, nous considérons la roche comme basique; enfin nous apellerons intermédiaires celles qui n'appartiennent pas aux deux types extrêmes. La structure microscopique des roches varie beaucoup suivant qu'elles appartiennent aux types acides, intermédiaires ou basiques, et il n'y a pas toujours une liaison bien intime entre la composition de la pâte et celle des cristaux en débris englobés : tel porphyre noir, très-riche en débris
de quartz ancien, possède une pâte intermédiaire ; tel elvan euritique, sans quartz ancien apparent, est au contraire doué d'un magma très-acide. Les auteurs allemands ont cité dans ces dernières années nombre de diorites et même de diabases riches en débris de quartz. Ce fait d'observation confirme l'indépendance relative des deux éléments constituants des roches, telle qu'elle a été expliquée plus haut.
Lorsqu'une roche récemment épanchée se refroidit, certains corps tendent à s'isoler, à s'individualiser dans sa masse. Les auteurs allemands désignent ces actions sous le nom de dévitrification (entolasung); ils emploient indifféremment ce terme, soit qu'ils veuillent décrire une production contempmine du refroidissement même de la roche, soit qu'ils fassent allusion à des actions secondaires postérieures.
La dévitrification du verre se dit des transformations qu'il su bit par un lent réchauffage, ou encore par l'action prolongée des agents atmosphériques. Et d'abord les roches, dites vitreuses, contiennent en plus que le verre des matières volatiles, notamment pour les pechsteins les plus vitreux, une quantité extraordinaire d'eau de combinaison (jusqu'à 8 p.ion). En second lieu, le rôle des acles nombreuses analyses, citées par MM. Des Gloizeaux et Dana, les limites suivantes : 65 à 70 p. 100.