Annales des Mines (1875, série 7, volume 8)
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DIVERS MODES DE STkUCTURE
DES ROCHES ÉRUPTIVES.
tions secondaires dans la « dévitrification des roches a été extrêmement exagéré ; le plus souvent il s'agit de phénomènes contemporains de la ,consolidation même la pâte ; cette dernière ne peut donc avoir été dévitrifiée puisqu'elle n'a jamais été vitreuse, mais fondue, et d'ailleurs en mélange intime avec une quantité de dissolvants« de minéralisateurs, vapeur d'eau, acide carbonique, carbures d'hydrogène, chlorures, etc., tous corps qui s'échappent encore à l'état gazeux de nos .volcans modernes, et que contiennent aussi, par une remarquable coïncidence, les inclusions- vacuolaires du quartz des anciennes roches. Nous repoussons donc cette expression de dévitrification et nous proposons celle de proniorphisme, qui nous paraît exprimer la production primitive des diVerses formes que nous allons étudier.
sentent qu'à l'état de cristaux anciens en débris ; les forces cristallines paraissent en avoir groupé les éléments bien avant la consolidation de la masse. Nous allons aborder l'étude des diverses structures intimes que présentent les roches acides au microscope ; nous les répartirons en trois grandes classes : roches à pâte entièrement amorphe ; à magma semi-cristallin ; à magma entièrement cristallisé.
Roches acides.
L'excès de silice qu'une roche acide apporte avec elle à l'état fluide, avant sa consolidation définitive, doit appeler
PREMIÈRE PARTIE. PÂTE ENTIÈREMENT AMORPHE.
Les obsidiennes, les perlites et les pechsteins nous offrent, avec une grande similitude d'allures, des types accomplis de roches vitreuses, à pâte entièrement amorphe. Les cristaux anciens en débris n'y font pas défaut ; ils sont cependant assez rares, de petite dimension, vitreux et comme fendillés. On peut dire que, dans toute la série, la pâte est caractérisée par la structure fluidale. CHAPITRE 1.
notre attention sur les éléments minéralogiques que les
STRUCTURE FLUIDALE.
forces de cristallisation tendront à isoler pendant le refroidissement de la masse. Ce seront les feldspaths les plus acides, albite, orthose ; quelquefois le mica blanc potassi-
C'est.à M. Ch. E. Weiss ) qu'est due la première description de cet état particulier qu'il a désigné sous le nom
que, mais surtout et avec ces éléments complexes, les produits plus ou moins imparfaits de cristallisation de la silice : d'abord l'opale, substance gommeuse, souvent sans
action sur la lumière polarisée ; puis la calcédoine et l'agate, mélange de quartz cristallisé et de silice amorphe ; enfin le quartz entièrement cristallisé. Comme fait général d'observation, nous devons remarquer que le fer oxydulé, l'apatite, le mica noir magnésien,
l'amphibole et même l'oligoclase, tous minéraux qu'on rencontre fréquemment dans les roches acides, ne s'y pré-
de phénomène de mouvement (Bewegungs-Pliânomen).
Presqu'à la même époque, Vogelsang (2) en faisait une étude approfondie sous le nom de texture fluidale (FluidalTextur), et M. Zirkel (5) proposait le nom de texture de fluctuation (Fluctuations-Textur). L'expression, adoptée par Vogelsang, a généralement prévalu; il la définit, en lui donnant pour caractère .une (i) Beitriige zur Kenntniss der Feldspath-Bildung, Haarlem, 1866. Philosophie der Geologie, Bonn, 867. Zeilsch ft. d. d. Geol. Gesell., 742, 1867.