Annales des Mines (1875, série 7, volume 8)
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DIVERS MODES DE STRUCTURE
DES ROCHES ÉRUPTIVES.
constater que leurs traces, quoique parallèles dans chaque plaque à une ou deux directions principales, ne font pas un angle constant avec la trace du second clivage Ii : ainsi, dans l' orthose de la pegmatite de Santec (Finistère), cet angle est d'environ 16° ; dans la pegmatite de Chanteloube, près Limoges, on distingue deux directions, l'une à 16°, l'autre à 35°; dans celle d'Oack Creck (nouvelle route de Rosita, Colorado), le même angle est de 28°. Les fig. 16 et 19, Pl. XI, rendent un compte exact de ces deux derniers exemples (1). Le fait dominant est l'extinction à peu près simultanée de la substance limpide et de l'orthose, dans les plaques perpendiculaires au clivage ; il est donc certain que, si elle est constituée par du quartz, son axe principal est parallèle ou perpendiculaire au plan de symétrie de l' orthose. Mais à côté de ces caractères de limpidité, d'inclusions liquides clair-semées et d'infiltration filonienne irrégulière, l'observation attentive de la substance que nous étudions nous a permis d'y déceler par places des bandes de cou-
l'orthose, les plaques parallèles au clivage li montrent la même substance s'éteignant à 15° ou 20° de l'arête I1-0 ; or ces limites angulaires sont celles de nombreuses variétés d'albite. L'orthose Macles d'orthose récent, et de Inicrocline. récent englobe souvent de nombreux débris anciens ; la fig. 20, Pl. XII, représente une granulite tertiaire de l'île d'Elbe (en relation avec les pegmatites à tourmaline rose) où, parmi les débris englobés par le feldspath récent, on aperçoit de nombreuses lamelles très-allongées d'un feldspath triclinique, irrégulièrement distribué. Cette irrégula-
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leurs différentes, surtout visibles, lorsqu'elle est près de s'éteindre. Ainsi, on peut supposer qu'on a tantôt affaire à du quartz, tantôt à un feldspath triclinique de contraction.
D'après des observations récentes, dont M. Des Cloizeaux a bien voulu nous communiquer les résultats, l'al-
rité est l'exception, et l'on a très-souvent affaire aux macles symétriques, qui ont été d'abord signalées dans la perthite. La structure de ces mélanges est très-caractéristique sous les Nicols croisés, et s'y décèle par les stries parallèles que dessinent, dans diverses directions, les couleurs de la polarisation ; les macles les plus fréquentes ont lieu parallèlement aux faces D et : leurs traces forment donc un réseau à angles droits sur les clivages 0 ; plus rarement on trouve quelques lamelles de feldspath triclinique mâclées suivant une des faces I.
L'usage du microscope a singulièrement augmenté le nombre des roches où ces mâcles peuvent être observées M. Gehrard (1) étudie en 1862 la composition de la per-
thite et croit y reconnaître un mélange d'albite et d'or-
bite se présenterait fréquemment dans des conditions ana-
those.
logues ; peut-être même doit-on considérer les veinules
M. Tschermak (1864) (2) généralise cette observation en l'appliquant à sa théorie des mélanges feldspathiques on sait que M. Tschermak n'admet que trois espèces de feldspath : l'orthose, l'albite et l'anorthite ; les autres feldspaths sont pour lui des mélanges.
irrégulières, que nous avons décrites plus haut, comme remplies exclusivement d'albite. En effet, si l'extinction de
la substance limpide se produit, dans les plaques parallèles au clivage 0, à peu près simultanément avec celle de (1) Nous avons décrit un phénomène analogue dans une note précédente (Granite de Vire, caractères microscopiques des- roches acides, etc., p. 200, 1. c.), sans en donner l'explication.
Ueber lamellare Vervachsung zweier Felaspath-Species; Zeitschft d. d. geolog. Gesellsch. XIV, 151, 1862.
Die Feldspathg nippe, Académie des sciences de Vienne, décembre 1865, L, 566. TOME VIII, 1875.