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Annales des Mines (1875, série 7, volume 8)

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DES ROCHES ÉRUPTIVES.

DIVERS MODES DE STRUCTURE

On voit que M. Des Cloizeaux est amené à confirmer l'existence d'un feldspath triclinique de même composition que l'orthose, qui serait ainsi dimorphique. M. Chaper a bien voulu nous confier récemment

l'examen d'une série de granulites et de pegmatites blanches et rouges du Colorado, qui nous ont offert les plus beaux exemples de macles à angles droits, quand la

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cline et d'orthose, et les études encore inédites de M. Des Cloizeaux sur le microline ne laissent prise à aucun doute au sujet de la nature des lamelles tricliniques généralement maclées à l'orthose dans les roches que nous avons précédemment citées. Nous avons pu vérifier, notamment, que l'angle sous lequel les lamelles maclées subissent successivement leur extinction, sous les Nicols croisés, dans

plaque est taillée parallèlement au clivage O. Les fig. 17, 18 et 19, Pl. XI, rendent fidèlement les jeux de coloration pro duits par les Nicols croisés dans deux granulites (CentralCity et Grape-Creek) et dans une pegmatite (Oack-Creek, nouvelle route de Rosita) du Colorado. L'angle des elivages de ces feldspaths, mesuré au goniomètre, se rapproche beaucoup de 900, mais les faces ne sont pas d'une pureté suffisante

les plaques taillées parallèlement au clivage le plus facile 0, se rapporte bien à celui que M. Des Cloizeaux attribue aux axes d'élasticité du microcline pour une pareille section, et qu'il est nettement différent de celui qui caractérise l'albite, l'oligoclase ou le labrador.

pour permettre une approximation de plus d'un demi-

nous les avons rencontrés aussi dans un grand nombre d'autres roches, et souvent à l'état de cristaux en débris

degré.

L'incertitude même, qui planait encore récemment sur la composition de ces mélanges, nous a conduit à examiner quelques-unes des roches Où l'orthose et l'albite ont été reconnues en associations à l'oeil nu et nettement déterminées, soit par leur analyse chimique, soit par leurs propriétés optiques. La pegmatite de la Vilate, près Chanteloube, est signalée par M. Des Cloizeaux (1) comme contenant de l'albite blanchâtre en crête de coq, d'un aspect caractéristique;

un orthose rose de chair de cette provenance nous a fourni au microscope polarisant les mêmes réseaux que les roches du Colorado ; la fig. 16, Pl. XI, le représente. Nous ferons les mêmes remarques pour les granites-pegmatoïdes de Baveno (Italie) (2) et du Hirschberg (Silésie). Mais cette coïncidence paraît se rapporter à la fréquente existence de veinules d'albite dans les mélanges de micro(i) L. c., t. I, p. 314. (2) Cordier, 1. c., p. 76. - Schéerer, Granit. s de Baveno et de Montor fano, comitato geologico Italiano, 1871.

Bien que les plus belles plaques de ces mélanges nous aient été fournies par des roches de la classe des granulites,

anciens (1).

Présence du mica blanc comme élément récent dans le magma cristallisé.- Toute la classe des granulites contient du mica blanc, parfois en telle abondance qu'il forme, avec

le quartz récent, le principal élément du magma cristallisé.

L'étude attentive de ses conditions de développement amène à le considérer comme la substance la plus récemment consolidée dans ces roches ; bien plus, il semble avoir été accompagné de dissolvants puissamment corrosifs, qui ont attaqué le quartz déjà cristallisé ; les petits grains bi(1) En voici quelques exemples : Granite à grands cristaux de Saint-Quentin à Celles (Puy-de-Dôme). Gi:anite pegmatoïde de Raon- l'Étape ; pegmatite rose des Bruyères, près Luzy ; elvan granitique de Vau ry (II au te-Vienne), de SaintMichel (Cornouailles); elvan porphyrique de Lavergne, près Vaury (Haute-Vienne). Porphyres quartzifères de Sillé-le-Guillaume, de Lucenay-l'Évé-

que, des Forges, près Saint-Honoré (micro-pegmatite à étoilements), de Montreuillon, de Saint- Magnance, du Niddeck.