Annales des Mines (1875, série 7, volume 8)
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DIVERS MODES DE STRUCTURE
DES ROCHES ÉRUPTIVES.
ciation très-marquée de la fluidalité par microlites et en masse. Leur pâte est plus vitreuse que celle des porphyres
roches intermédiaires ? La plupart sont feldspathiques sans aucun doute; quelques trachytes contiennent en outre des microlites de hornblende. Ceux de felspath s'éteignent souvent suivant leur longueur comme l' orthose ; mais il convient de rappeler que les récents travaux de M. Des Cloizeaux permettent d'attribuer ce caractère à certains microlites d'oli-
on
noirs. 5°) Plusieurs des porphyrites violettes, intercalées dans
les couches permiennes, se rapprochent de la série intermédiaire par leur teneur en silice ; M. Haarmann (1) a signalé la présence de l'orthose dans certains mélaphyres. Les plus acides d'entre eux sont cloués d'une structure Iluidale par microlites extrêmement développée ; elle se combine avec une texture amygdaloïde à remplissage d'agate et de calcite. 40) La structure la plus habituelle des trachytes est, elle
aussi, la fluidalité par microlites ; elle s'allie à une pâte vitreuse généralement très-pou abondante, mais dont l'existence constante est affirmée par M. Zirkel (2); la structure vacuolaire y est souvent très-prononcée. La tridymite (vont Rath) se présente fréquemment dans les vacuoles de la pâte des trachytes ; cette forme cristalline si spéciale de la silice, avec les minces lamelles hexagonales et la faible densité (2,28 à 2,56) qui la caracté-
risent, n'a pas encore eté signalée dans les roches des séries anciennes. Elle est fréquemment associée à l'opale et a pu être reproduite artificiellement par fusion de la silice ou de l'adulaire dans le sel de phosphore (5).
On voit que les roches de la série intermédiaire sont caractérisées par la rareté de la structure pétrosiliceuse qui ne se présente que dans quelques porphyres noirs passant aux porphyres acides ; on doit en conclure à l'absence du phénomène sphérolitique dans la série, et c'est en effet ce que sa pauvreté en silice permettait de préjuger. Quelle est la nature intime des microlites de la pâte des
goclase, et que ceux d'albite s'éteignent aussi dans une direction très-voisine. Les notices de M. von Lasaulx sur les roches volcaniques de l'Auvergne, récemment traduites et réunies par M. Gonnard (1) ,
ont établi, avec la plus grande netteté, la
remarquable continuité que présente la série de ces roches au point de vue de leur composition chimique. Elles passent graduellement du type basaltique le plus franc au type trachytique proprement dit, et M. von Lasaulx, s'appuyant
sur de nombreuses analyses chimiques et aussi sur les caractères de leurs microlites, les distingue en roches à anorthite, à labrador, à andésine, à oligoclase et enfin à sanidine.
Bien que nous ne puissions voir là, comme l'auteur, une confirmation de l'hypothèse de M. Tschermak sur les mélanges feldspathiques, les conclusions de M. von Lasaulx nous paraissent rapprocher intimement, au point de vue géologique proprement dit, les roches intermédiaires des basiques.
Il est extrêmement remarquable en outre que M. von Lasaulx ait été amené à attribuer des représentants de tous ces passages non-seulement aux roches volcaniques relativement anciennes des Monts-Dores, mais encore à celles
de la chaîne des Puys, et souvent même à une série de coulées provenant d'un cratère unique. (i) Mémoires de l'Académie de Clermont,E..8711.
(i) Structur u. Zusammensetzung der Melaphyre, Leipzig, 1872. Mikrosk. Beschaffenheit, 1. c., 586. G. Rose, Académie des sciences de Berlin, juin 1869.