Annales des Mines (1875, série 7, volume 8)
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DES GAZ.
ANALYSE INDUSTRIELLE
sulfureux, de l'hydrogène sulfuré. On peut, si l'on redoute la solubilité des gaz, remplacer l'eau du tube mesureur par de la glycérine et, suivant ce que l'on cherche, substituer
495 a permis de régler ainsi au degré rigoureux les valves d'ad-
mission de l'air Gaz brûlés.
aux liquides absorbants d'autres solutions, comme par
CO'
exemple le bichromate de potasse dissous dans l'acide sulfurique ou le permanganate de potasse, si l'on voulait doser l'acide sulfureux en présence de l'acide carbonique.
O CO
Cet appareil fonctionne déjà depuis un certain temps dans un nombre assez étendu d'usines métallurgiques qui l'ont appliqué à des besoins divers. C'est ainsi qu'on l'a employé à l'étude des combustions sur tous genres de foyers : grilles simples, gazogènes, gaz combustibles des hauts fourneaux, locomotives, puis aux appareils métallurgiques eux-mêmes : hauts fourneaux, fours à réverbère, fours à acier Siemens-Martin, etc. A côté de cela, on l'emploie aussi pour les gaz des chambres de plomb, les générateurs d'acide carbonique de tout genre, soit par calcination de pierre à chaux, soit par fermentation, analyse des gaz respirables et de tous les airs plus ou moins confinés, etc. Voici quelques exemples qui permettront d'en apprécier l'application. Ils sont choisis parmi un grand nombre d'autres analogues.
Un appareil Siemens-Martin est mis en feu aux forges d'Allevard. (Isère). L'analyse des gaz du gazogène fournit les renseignements suivants (houille de Montrambert) Go' O. CO
6 o
2o,5
6
7
7
0
o 19
19
18,5
sur ioo volumes. Pour éviter de brûler le four, on règle d'abord les gaz à la combustion de façon à perdre un peu de gaz combustibles, puis ensuite à les brûler avec le- moins d'air possible. Voici une série d'analyses obtenues par l'appareil qui
di 13 0
0
13 0
é
6
7
17
16
i8
0
0
0
3,50
0
o
14 0
0 o
StIr ioo volumes ; on est donc arrivé à une combustion trèssatisfaisante.
L'usine de Montmorillon (Vienne) nous offre un autre exemple plus frappant encore d'analyse des gaz combustibles du haut fourneau, employés au chauffage de l'air.
Les premières analyses, faites après combustion, ont montré immédiatement une proportion très-notable d'oxyde
de carbone. On diminue d'abord les accès d'air et finalement on change la forme des brûleurs, la composition des gaz revient rapidement à la suivante CO
COI O
ili,43 7.50
sur ioo parties, résultat moyen. La conséquente de ce fait a été de supprimer complélement toute consommation de houille en dehors des gaz combus-
tibles, tant aux chaudières qu'aux appareils à air chaud,
et ce résultat a été d'autant plus remarquable que les chaudières disposées verticalement et les appareils à air chaud à un seul rang de tuyaux étaient dans des conditions d'installation imparfaites.
L'analyse des gaz appliquée à un haut fourneau permet
d'en prévoir les dérangements avec une sûreté trèsgrec de.
A l'usine de Liverdun, près Nancy, où depuis deux ans
cet appareil est en service, les analyses de gaz ont toujours averti vingt-quatre heures d'avance de l'allure du lendemain, et ont permis d'obvier immédiatement aux