Annales des Mines (1875, série 7, volume 8)
Page : Image 301
Révision de 4 mars 2015 08:19:55, edited by Anonymes
REVUE DE GÉOLOGIE,
508 ALPES ORIENTALES.
D'après M. S t a ch e (1), le te.rrain silurien
des Alpes orientales comprend trois étages Silurien supérieur ; formation calcaire avec gîtes métallifères, en partie fossilifere et représentant les étages F et G de M. Ba r-
ran de.
Silurien moyen (Étage E) ; schistes argileux finement terreux, noirs et pyriteux, avec Gardiola interrupta, dans les Alpes du nord; dans celles du sud, schistes siliceux noirs avec Graptolites
triangulatus. silurien inférieur (grauwacke violette de Li p olé); jusqu'ici sans fossiles ; bien développé dans toute la chaîne. La formation dite du NiaFormation de Guelph. CANADA. gara, composée de schistes et de calcaires, et admise comme l'équi-
valent du groupe de Wenlock, est couronnée, aux environs de la ville de Guelph, par un groupe de couches ayant le caractère de dolomies ou de calcaires magnésiens et contenant une faune assez spéciale pour que les géologues canadiens en aient fait un étage à part sous le nom de Guelph formation. Cet étage paraît former des lentilles plutôt que des assises continues. On le retrouve à Cedarville, dans l'Ohio, à Leclaire, dans l'Iowa, ainsi que dans l'Illinois et le Wisconsin. La faune comprend, d'après M. A 11 e y n e Nicholson (2), deux espèces de Stromatopora, un petit nombre de polypiers appartenant aux genres Favosites, .Ample,xus, Cyathophyllum, quelques crinoïdes. Mais ce qui abonde surtout, ce sont les mollusques. Parmi
les brachiopodes, on remarque les Trimerella grandis, T. acuininata, Monomerella prisca, Dinobolus Galtensis, Pentamerus occidentalis, P. oblongus, P. ventricosus. Les lamellibranches sont surtout représentés par les Megalomus canaclensis et M. compressus. Enfin, parmi les gastéropodes, trois genres sont surtout abondants: Murchisonia, Pleurotomaria, Holopea.
Les crustacés font défaut dans la formation de Guelph au Canada; mais, dans le Wisconsin, on trouve les Calymene Blumenba-
chi, Illnus Barriensis, Ceraurus insignis et Sphrexochus intrus. BENSSEL2ER.
M. Ford (5) a signalé la découverte, dans le
comté de Rensselr, d'un nouveau gisement de fossiles appartenant
à la faune primordiale (4). La roche encaissante est un calcaire
599
TERRAINS.
d'apparence bréchiforme subordonné à une série de grès et de schistes noirs. On y a trouvé les Gonocephalites trilineatus, Hyolithes Americanus, Obotella nitida. Ces espèces caractérisent aussi le grès inférieur de Potsdam à Tzroy. TERRAIN DÉVONIEN. 011
ILLE-ET-VILAINE. M. Delage (s) a étudié le terrain dévonien d'Ille-et-Vilaine. Il distingue de haut en bas :
5° Grès supérieurs; 40 Schistes supérieurs; 3" Calcaire; 2° Schistes et grauwacke; 1° Grès inférieurs.
i;
L'assise n° s contient des Grammysia, Homalonotus, Orthis, Bellerophon et des Orthocères. On les observe à Saint-Aubin-d'Aubigné, à Saint-Germain-sur-Ille, etc.
Les schistes et grauwackes renferment le Pleurodyctium problematicum, avec des Spirifer, Chonetes, Homalonotus.
Dans le calcaire développé à Gahard, on trouve la faune bien connue de cette localité, avec IIomalonotus Gervillei, H. Forbesi, Dalinanites calliteles, Orthoceras striatum, etc. Enfin, les schistes et grès supérieurs sont fossilifères à Bourgon, où ils supportent le calcaire carbonifère. Le travail de M. Delage est accompagné d'une carte géologique et de plusieurs coupes. BASSIN FRANCO-BELGE. M. Gosse 1 et (2) a constaté que les cal-
caires de Philippeville, ceux de Rance, d'Hestrud, de Beaumont et de Ferrières-la-Grande, considérés jusqu'ici comme une dépendance du calcaire eifélien ou dévonien moyen, appartiennent à l'étage des calcaires de Frasne .(5) ou dévonien supérieur à Spirifer Verneuil'. Seulement, à mesure que l'on se rapproche du bord septentrional du bassin d'Avesnes, le caractère des calcaires se modifié: de rouges qu'ils étaient, ils deviennent bleus ; au lieu de former des lentilles, ils se présentent en bancs continus. Leur faune se modifie également en perdant les espèces carastéristiques de Frasne, telles que Rhynchonella cuboïdes, Spirifer eur3rglossus, etc.
Jahrb. d. k. k. g. R., XXIV, 2. Geol. Mag., 1875, 343.
Anurie. Journ. 13], IX, 204. Revue de géologie, IX, 105.
Ri
Bull. Soc. géol. [31, III, 375. Bull. Soc. géol. [3], III, 356.
Revue de géologie, XII, Ils.
TOME VIII, 1875.
ho
li