Annales des Mines (1875, série 7, volume 8)
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REVUE DE GÉOLOGIE.
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dépôts sidérolithiques aux actions geysériennes, et les range à la hauteur des gypses parisiens. AQUITAINE.M. Linder (i)a conclu, de l'étude d'une nombreuse série de coupes, que la mollasse du Fronsadais, comme l'avait in-
n ou ër, est bien distincte du calcaire à astéries diqué M. Tour,
qui la recouvre, et que, avec les marnes argileuses, la mollasse à ostracés et le calcaire marin de Saint-Estèphe , elle forme un groupe synchronique de la mollasse d'eau douce des Ondes dans l'Agenais et séparant le calcaire lacustre de Blaye à grands paléothériens du calcaire d'eau douce de Castillon, Civrac et Coudesaignes. Le même auteur a suivi, avec soin, les sondages effectués à travers le terrain tertiaire inférieur dans la Gironde et le Lot-et-Garonne. Il n'admet pas que le calcaire grossier de Blaye puisse être
divisé en deux étages : l'un à Echinolampas affinis; l'autre à E. stelliferus. La faune de ce calcaire présente une grande analogie avec celle des couches à Serpula spirulrea de Biarritz et de Bos d'Arros, depuis les grès à Eupatagus jusqu'aux calcaires du rocher du Goulet. Elle peut être caractérisée par les Échinolampas, la Scutella Caillaudi et la Terebratula tenuistriata. Au-dessous apparaissent des sables à nummulites et crinoïdes, reposant sur la craie par l'intermédiaire de marnes argileuses à lignite et silex roulés. BiAnniTz.M. de Bouillé (2) a étudié la répartition des fossiles dans la falaise de Biarritz. La détermination des espèces a été faite par M. To ur n o uér. Il résulte de cette étude qu'une partie au
moins des couches à Serpula spirula doit être parallélisée avec le groupe de Priabona (Vicentin), comme l'a dit M. Suess. En outre, le groupe à Nummulites intermedia de Biarritz correspond au groupe de la Marostica de M. Su es s. Et les assises de la falaise du Phare, à Ostrea Brongniarti, Pholadomya Puschi, etc., doivent être rangées dans l'oligocène inférieur.
Grès de Taviglianaz. - De. même que M. Ernest Favre (3), M. de Tri bolet (.11) regarde le grès de Taviglianaz SUISSE.
comme tertiaire. L'auteur a observé un gisement de ce grès dans le Kienthal (Alpes bernoises). Dans cette localité, le grès est intercalé Soc. linnéenne de Bordeaux, 1874. Bull. Soc. géol. [3], II, 262. Revue de géalogie, XI, 160. Bull. Soc. géol. [3], 111, 68.
TERRAINS.
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entre deux grandes assises de flysch à Equisetum. Dans les Alpes de la Savoie et du canton de Vaud, le grès de Taviglianaz est situé entre le flysch et le terrain nummulitique : il y aurait donc lieu
de distinguer deux horizons dans cette formation. Du reste, M. de T ri bolet est porté à l'envisager comme un simple facies des schistes ou des grès compactes foncés. LAC DE THOUNE. M. de Tri bolet (1) a signalé deux gisements de gypse dans le flysch, à Krattingen et Faulensee, près du lac de
Thoune. L'attribution de ce gypse au terrain tertiaire ne serait pas douteuse et l'auteur pense que la même conclusion pourrait s'étendre à la zone gypseuse qui va du lac de Thoune à Bex.
Le calcaire nummulitique eocène des falaises de ÉGYPTE. Mokattam, près du Caire, a fourni à M. Owen (2) les restes d'un mammifère sirénien nouveau, l'Eotheriuni aegyptiacum. En comparant le crâne de cet animal avec cclui des autres siréniens connus, M. Owen en conclut qu'il y a un progrès continu dans l'organisation cérébrale de cette famille depuis son apparition dans le nummulitique égyptien jusqu'à nos jours. COTENTIN.
MM. Vieillard et G. Dolf us (3) distinguent, à la
base du miocène dans le Cotentin, l'argile de Banville à Corbules, avec Cerithium plicatum. Cette argile contient 100 espèces fossiles,
dont 35 sont déjà connues : sur ces 35, un tiers appartient aux sables de Beauchamp, les deux tiers se trouvent dans les sables de Fontainebleau. Les auteurs admettent que l'argile de Banville correspond au gypse parisien. Au-dessus vient la marne à Bythinia Duchasteli, avec lignites, couronnée par les calcaires et meulières à Potamicles Lamarcki, que surmonte enfin le Falun à Bryozoaires de Saint-Eny, équivalent des faluns de Pontlevoy, de Saint-Juvat et de Rennes.
M. Tou rno er (Li) a fait remarquer que, d'après ces résultats, la mer falunienne de l'Anjou a pénétré librement dans le Cotentin
et a pu se relier par là à la mer du Nord, tandis qu'on n'a pas encore signalé, dans la Manche, le facies des dépôts tongriens Natica crassatina de Rennes. Vierteljahrschr. natter f. Gesell. in Zürich, 1874. Geol. Socely, 18 nov. 1874. Bull. Soc. géol. [3], 111, 460. 4) 'Rail. Soc. géol. [3], lu, 477.