Annales des Mines (1875, série 7, volume 8)
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REVUE DE GÉOLOGIE.
TERRAINS.
au miocène des couches de la Jamaïque ainsi que le rapprochement établi entre la faune du miocène de ces contrées, d'une part, et la faune miocène européenne ainsi que la faune asiatique actuelle, d'autre part. Ainsi, on y trouve les genres Murex, Ovulum, Cassis, Fasciolaria, dont les représentants existent aussi bien dans le miocène d'Europe que dans l'océan Indien. La Jamaïque et l'île d'Haïti offrent de nombreux gisements on les coquilles ont conservé leurs couleurs et qui ne le cèdent en rien, comme richesse, aux faluns du midi de la France. Le travail de ?il. Guppy se termine par une liste de tous les mollusques, articulés, échinodermes et protozoaires trouvés jusqu'ici dans les formations tertiaires des îles Caraïbes.
Limite entre le terrain miocène et le terrain pliocène. BASSIN MÉDITERRANÉEN.
M. Brusin a (i) a étudié la faune
des couches à paludines de la Dalmatie. Ces couches, remarqua-
hies par l'abondance des paludines et des Unit), reposent sur
supérieurs de Théziers (Gard). Ces terrains, qui reposent sur la mollasse marine miocène, débutent par une assise marine à Ostrea cochlear, suivie par des couches à congéries contenant les fossiles de Saint-Ferréol, Dreyssenia. simplex, Menalopsis Ma-
theroni. Au-dessus viennent les couches marines de Vaquières Cypricardia coralliophaga, que couronnent les marnes à Potamides Basteroti et à Auricula Serresi. Tout cet ensemble correspondrait, soit au pliocène infé-
rieur, soit plutôt à un groupe de transition entre le miocène et le pliocène.
Les végétaux contenus dans les marnes h Potamides ont été étudiés par MM. de Sapor ta et Marion (1). Cette flore coinprend douze espèces, dont trois au moins existent dans le miocène supérieur de Bilin (Bohême). Ses principales analogies sont avec
les parties chaudes de la Méditerranée et celles de l'extrême Orient asiatique. Avec la flore, pourtant si voisine, de Meximieux, celle de Théziers, ou plutôt de Vaquières, ne possède en commun
que le Glyptostrobus europus.
les assises à Cerithium pictum et C. rubiginosum de l'étage sar-
Pliocène.
matique.
M. Tournouër (2) rattache aux couches à paludines de la
Croatie les assises de Montpellier, Théziers et Visan à Potamides Basteroti, celles à paludines de Lyon et de Saint Amour au
pied du Jura, les dépôts à coquilles terrestres de
Meximieux,
ilauterive et Montpellier, ainsi que les marnes d'eau douce à paludines et mélanopsides signalées dans l'île de Cos, par M. Go rceix. L'ensemble de cette faune est à la fois européen et nord-américain, peut être aussi asiatico-américain. Quant aux couches à congéries, leur faune, européenne par ses principaux éléments (Dreyssenia, Menalopsis, Carclium), se rattache par quelques types à l'Amérique et à l'Asie.
En tout cas, ni l'une ni l'autre de ces faunes n'est africaine. Donc, à l'époque de transition entre le miocène et le pliocène, le régime hydrographique de l'Europe était séparé de celui de l'Afrique par un obstacle infranchissable aux modes ordinaires de propagation des mollusques fluviatiles ou lacustres. GARD.
M. Tourn ouër (3) a étudié les terrains tertiaires
(t) Fossile Binnenntollusken aus Dalmatien, etc. Agram, 1374, (2) Bull. Soc. géol. Dl lii, 291. (i3) Bull. Soc. géol. [31, II, 287.
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ANVERS. M. Gossel et (2) a observé la succession suivante, de haut en bas, dans les dépôts pliocènes d'Anvers
60 Sable à Fusus antiquus. 5° à Pecten puzio. 4° à lsocardia cor. 3° à Terebratula grandis. 2° à Pectunculus pilosus. 1° à Panopea Menardi.
M. G ossel e t a été frappé de la ressemblance des sables à. Fusus avec ceux du diestien de la Flandre. Si cette analogie se confirmait, le terme de diestien deviendrait synonyme de celui de Scaldisien.
M. Cogels (3), contrairement à l'opinion admise par M. Dewalque, divise le terrain scaldisien en deux étages. L'étage inférieur, ou système des sables à Isocardia cor, repose sur le diestien par une couche à dents de squales et peut se diviser en deux zones, toujours caractérisées par la prédominance des sables gris. L'étage (I) Bull. Soc. géol. PI, II, 272. Soc. géol. du Nord, D, 129. Anse. Soc. malacol. de _Belgique, IX, 1874.