Annales des Mines (1875, série 7, volume 8)
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REVUE DE GÉOLOGIE.
GÉOLOGIE GÉOGRAPHIQUE.
demie de Bruxelles a toutefois émis le voeu qu'il fût procédé à l'exécution d'une carte géologique détaillée, au lieu de publier une édition nouvelle de la carte de Dumont.
S 50 mètres d'épaisseur, au-dessous de laquelle on trouverait la mollasse marine à l'état de grès grossier et de sables aquifères. L'eau ne serait probablement pas jaillissante et il faudrait l'élever, mais du moins on aurait sur place l'élément indispensable à la prospérité de cette industrieuse cité, qui est absolument dépourvue de fontaines.
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SUISSE.
Le relevé géologique de la Suisse continue à faire de grands progrès (1). La Commission fédérale a publié la carte au 25.0 00e du massif du Sentis faite par Esch er de la L i nt h. M. de Tr ibol et a étudié la géologie des environs de Lauterbrunnen
et M. R o th en b ach la vallée du Triimmletenthal. M. S tuder
a expliqué la géologie du Saint-Gothard et le Gouvernement suisse a publié le catalogue des couches rencontrées dans le percement de cette montagne depuis la tête méridionale du tunnel jusqu'à
156 mètres, à travers les dolomies, les calcaires et les micaschistes, et depuis la tête nord jusqu'à 363 mètres, à travers le granite gneissique, qui, vers 200 mètres, commence à être associé à des micaschistes. Enfin M. M o es ch a fait paraître l'explication de la partie de la feuille VIII de la carte fédérale qui représente le Jura argovien. JURA SUISSE.
L'espace compris entre les divers chaînons qui
constituent le Jura est occupé en grande partie par les divers étages du groupe néoconzien et par la mollasse miocène. Ces terrains sont redressés contre les couches du calcaire jurassique, ce qui est singulièrement favorable à la formation de sources abon-
dantes. La plupart apparaissent au fond même du bassin ou du vallon, c'est-à-dire dans des conditions identiques avec celles des puits artésiens. Cependant certains vallons sont à peu près dépourvus de sources. Tel est celui de la Chaux-de-Fonds, à l'altitude de 1.000 mètres au-dessus de la mer. Partant de l'étude géologique et stratigraphique du district, M. Jac card (2) a pensé qu'un forage à travers les couches tertiaires amènerait la rencontre d'une ou de plusieurs nappes souterraines dont l'eau suffirait à alimenter la localité. Un sondage a été entrepris en 1874 et il est parvenu à la profondeur de 65 mètres en traversant une assise de calcaire lacustre crayeux. L'eau, non ascendante, a été trouvée à I 2 mètres de profondeur. Pour trouver l'eau ascendante, il faudrait pousser le sondage à travers une assise de marne de 3o Voir Revue géologique suisse, 1874, 6.
Communication de l'auteur.
AUTRICHE-HONGRIE.
M. le Chevalier Franz de H a u er a publié une seconde édition de la petite carte géologique, à. l'échelle du 2.016.000e, qui résume l'ensemble des recherches du K. K. geologische Reichswzstalt sur la géologie de l'empire austro-hongrois. En outre il a terminé sa belle carte à l'échelle du 576.00ee. MONZONI. M. D o el ter (i) a donné une description géologique du massif du Monzoni, dans le Tyrol méridional. Après avoir rappelé les travaux des précédents observateurs, notamment ceux de MM. de Richth of en et B. de C o t ta, l'auteur définit les roches
du massif, qui sont : granite, diorite, porphyre quartzifère, granite de Predazzo, Monzonite (syénite du Monzoni), mélaphyre (porphyre augitique) et porphyre à orazose. Quant à l'hypérite de M. de Richthofen, M. Doelter y voit un mélange d'augite avec un feldspath triclinique, probablement du labrador, contenant, comme éléments accessoires, la biotite, l'hornblende, l'orthose, le fer magnétique et le spinelle.
Le nom de monzonite désigne moins une roche particulière qu'un ensemble de roches géologiquement alliées, et qui oscillent entre le type de la syénite et celui de la diorite. Le travail de M. Do el ter est accompagné d'une carte géologique à l'échelle du 12.500e, avec courbes de niveau espacées de 100 mètres. Les divers filons de mélaphyre et de porphyrite y ont été représentés.
Le même sujet a été traité par M. vo m Rath (2), qui arrive à des conclusions différentes. La roche fondamentale du Monzoni lui paraît être une syénite pyroxénique, essentiellement formée d'orthose, de feldspath triclinique et d'augite. Quant à l'hypérite
de Bichthofen, où M. de Lapparent (3) n'avait vu que de l'amphibole, M. vom Rath, à l'exemple de M. Tschermak, la (il Jahrb. d. k. k. g. R., 1875, XXV. Der Manzoni, Bonn, 1875. Annales des mines, 6' série, VI, 258.