Annales des Mines (1875, série 7, volume 8)
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REVUE DE GÉOLOGIE.
qui sont imprimées en chromolithographie et accompagnées de notices explicatives, montrent la répartition des richesses végétales et animales sur le sol de la France, et, par leur examen, le géologue peut facilement apprécier l'influence que la composition minéralogique de ce sol exerce sur leur répartition. Relativement à l'exécution des cartes agricoles, mentionnons encore une publication de M. le docteur G eo rgeMayr(i) qui résume, à la suite du congrès de statistique de Saint-Pétersbourg, les divers systèmes auxquels il est possible d'avoir recours, lorsqu'on veut repréSenter, par la méthode graphique et géographique, les données de la statistique ainsi que de l'agriculture.
695 M. Ogier War d constate que les stries (Slickensides) sont simplement superficielles et qu'elles n'ont aucun rapport avec la structure conique (cone in cone) qui est au contraire inhérente à la substance elle-même. MODIFICATIONS DES ROCHES.
Déformations de fossiles appréciées au moyen de la conductibilité des roches pour La chaleur. M. Il enry Du fet (i), agrégé préparateur à l'École normale supérieure, a montré que certaines roches schisteuses n'ont pas, dans le plan de schistosité, une égale conductibilité pour la char leur ; l'ellipsoïde formé par les points d'égale température autour d'un point échauffé présente trois axes inégaux, et quelquefois il se rapproche beaucoup d'un ellipsoïde de révolution allongé.
Cette observation a permis à M. Duf et de tenir compte des
clumnuEimmE PAUTIE.
déformations subies par les fossiles contenus dans ces roches. Les schistes, sur lesquels les recherches ont été faites, avaient été recueillis à Sion, (Loire-Inférieure), localité bien connue pour ses tri-
lobites appartenant à la zone à Calymene Tristani. Leurs déformations proviennent, comme l'a montré M. Du f et, d'une pression
MODIFICATIONS DES ROCHES (*). Nous résumerons encore les travaux qui sont relatifs aux diverses modifications des roches et au métamorphisme, ce mot étant pris dans son acception la plus étendue.
Miroirs.
On sait que les ruches, particulièrement lorsqu'elles sont en filons, présentent souvent les surfaces polies et striées par glissement que les mineurs désignent sous le nom de miroirs. Il y en a: fréquemment dans la serpentine, mais on en rencontre également dans les roches sédimentaires, et M. Ogier War d (s) a spécialement étudié le phénomène des miroirs dans la craie. Aux environs d'Eastbourne, de Brighton, de Lewes, il y a observé des stries (Slickensides) qui ont quelquefois des directions différentes pour un même bloc. Toutefois, sur une même surface, les stries sont
parallèles et ont une direction unique. Elles suivent toutes les irrégularités de la surface et, dans certains cas, elles peuvent même être horizontales. Gulachten über die Anwendung, etc. Munich, tau. (') Cette partie a été traitée par M. les s se. Quarterly J. Geol. Soc., XXX1, 113.
perpendiculaire au plan de schistosité, et ayant déterminé, dans ce plan, un écoulement inégal de la roche au moment où elle possédait encore une certaine plasticité. Deux lignes perpendiculaires primitivement, comme sont l'axe du trilobite et le bord du bouclier céphalique, deviennent par la compression deux diamètres conjugués de l'ellipse que donnerait par déformation un cercle contenu dans le plan de schistosité. Les angles que font ces deux lignes entre elles et avec l'axe de l'ellipse, déterminé par la ligne de plus grande conductibilité calorifique, permettent de construire cette courbe et par suite de retrouver, soit par le calcul, soit, plus simplement, par une construction graphique, les vraies dimensions du trilobite déformé. En opérant ainsi, M. D u fet a pu donner une diagnose plus exacte de l'espèce la plus commune dans ces schistes, Ogygia Brongniarti, M. Rouault (0g. Desmaresti, Br.). Les caractères des Ogygies de Bretagne sont discutés dans cette note, en même temps qu'est décrite une espèce nouvelle, Ogygia (?) Delessei, Duf et , caractérisée par l'obliquité des segments de son pygidium, l'étroitesse du lobe médian et l'existence d'une pointe à l'extrémité du pygidium; cette espèce semble avoir été confondue avec Ogygia Brongniarti ou avec Ogygia Edwardsi. (1) Annales scientifiques de l'École normale supérieure, mai 1875.