Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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EXPLOITATION HYDRAULIQUE DE L'OR
EN CALIFORNIE.
réunir le tunnel au dépôt aurifère par une galerie inclinée plutôt que par un puits vertical.
cette voûte avec le jet d'eau, convenablement dirigé, et bientôt un éboulement se produit. L'eau, lancée en abondance par l'ajutage, entraîne les matières éboulées. Les
§ 7. Travaux réguliers d'exploitation d'une mine hydraulique.
masses de conglomérat ou d'argile, trop dures ou trop plastiques pour être désagrégées par l'eau, sont divi-
Lorsqu'une ouverture d'une certaine largeur a été pratiquée dans le dépôt aurifère par les moyens que je viens de décrire, de manière qu'il soit coupé suivant un talus vertical ou plusieurs talus verticaux séparés par des gradins, les travaux réguliers d'exploitation peuvent commencer. Au début, les divers gradins ne sont pas en général séparés par une distance verticale bien considérable,
sées soit au pic, soit à la mine, au moyen de petites charges de dynamite introduites au fond de trous, fa-
parce que les éboulements seraient très-gênants dans l'étroit espace où ils sont creusés ; plus tard, ou bien lorsque le
terrain est déjà découvert d'un côté, on arrive à avoir des talus fort élevés, mais ne dépassant pas, en général, 4o mètres de hauteur. Pour attaquer par l'eau le gravier ou conglomérat, on dispose l'ajutage devant le talus à une distance suffisante pour qu'il ne puisse être atteint par les éboulements; puis on ouvre la vanne du distributeur. L'eau s'échappe avec une force croissante, à mesure que l'orifice du tuyau se démasque, et, au bout de quelques minutes, quand la vanne est compléternent levée, un jet d'eau de 0'0 2 à orn,17 de diamètre (correspondant à un débit de 5oo à 1.000 pouces, soit 35o à 700 litres par seconde) va frapper l'escarpement avec
une force prodigieuse. Ce jet d'eau, lancé par un bon ajutage, garde sa forme cylindrique presque sans épanouissement sur toute sa longueur. L'effet ne tarde pas à se pro-
duire; le jet, qui, au premier moment, a rejailli dans toutes les directions, pénètre bientôt dans l'intérieur de la masse de gravier, et l'eau ressort en bouillonnant, entraînant pierres, sable, argile. L'ouverture s'agrandit : des masses de gravier tombent de tous les côtés ; une sorte de voûte se forme dans le talus. On coupe les pieds-droits de
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ciles à percer dans ces matières. Les blocs de roches qui se trouvent au milieu des dépôts aurifères sont trop gros pour être entraînés par l'eau ; pour s'en débarrasser, on
les enlève et on les accumule en un certain point. Le transport, aussi court que possible, se fait au moyen de charrettes, de brouettes_ ou de wagonnets sur rails. On emploie aussi des grues pour déplacer ces blocs et les éloigner du front d'attaque ; par exemple, à la mine du Bed-
rut (entre French Corral et Birchville), on fait usage de grues de grandes dimensions, qui se composent d'un mât vertical pouvant tourner sur un pivot, et dont le sommet es amarré de divers côtés par des haubans ; un bras oblique part du pied de ce mât et est fixé au sommet par un 'câble. Dans tous les cas, il faut choisir avec soin l'empla-cernent des dépôts et ne pas laisser les ouvriers placer au hasard les matières encombrantes. Au début de l'exploitation, on n'a généralement pas de place pour établir de
- semblables dépôts ; alors on divise à la mine les blocs en
morceaux que l'eau entraîne dans les sluice-boxes. On se
débarrasse des troncs d'arbres, que l'on trouve parfois, Comme des blocs de rochers.
On cherche à avoir aussitôt que possible un front d'attaque étendu, afin de pouvoir multiplier le nombre des ajutages, qu'on porte à 2, 3 et plus, selon la quantité d'eau dont on peut disposer et l'importance des installations.
Ces ajutages, dont les tuyaux partent d'un même distributeur, peuvent ouvrir un feu croisé sur tous les points situés