Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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EXPLOITATION HYDRAULIQUE DE L'OR
EN CALIFORNIE.
dans un rayon de Go mètres envirén autour de chacun
trique. On dispose çlans la poudre une série de capsules dans lesquelles aboutissent les fils. On met une capsule
Zio
d'eux, et produire ainsi un effet très-puissant. A mesure que le front d'attaque s'éloigne de la cheminée qui communique avec le tunnel, on pratique, pour l'écoulement de l'eau avec les matières solides, des canaux en pente, qu'on approfondit de plus en plus. Les graviers aurifères sont souvent trop durs pour être facilement attaqués par les jets d'eau; souvent aussi, lorsqu'on n'a pas ménagé de gradins, ils forment des escarpements très-élevés et l'on ne peut placer avec sécurité les
ajutages assez près pour obtenir un bon effet de l'eau, crainte des éboulements. On a recours dans ce cas à la poudre pour désagréger d'avance ces graviers. La poudre est placée soit dans des galeries à une ou plusieurs branches perpendiculaires (en forme de T), soit dans des puits avec galeries au fond, soit enfin dans des puits élargis dans le bas en forme de bouteille. Les charges de poudre sont considérables; on en a employé de 25. o oo kilog. et plus.
.
Pour un talus vertical de 25 à 5o mètres de hauteur, on mène une galerie perpendiculaire à ce talus de 5o mètres de longueur, aussi étroite que possible, de o.',90 sur im,20. A partir de cette galerie, on pousse des branches
latérales qui peuvent être un peu plus larges ; l'une est à 19 mètres de l'ouverture, l'autre, plus longue, est au fond 9, Pl. I). La longueur de la première galerie est à peu près la même que la hauteur du talus, de manière que, lors de l'explosion de la poudre, les résistances soient à peu près égales dans tous les sens ; autrement, on pourrait obtenir soit un arrachement de la surface antérieure seulement, soit au contraire un fontis dans le plateau supérieur. On place la poudre dans des auges disposées le long de ces branches latérales ; on en mettra
4.5oo kilog. dans la galerie AB et 2.250 dans la galerie CD.
L'explosion est produite au moyen d'un appareil élec-
pour chaque masse de 5oo kilog. de poudre environ. Une fois la poudre, les capsules et les fils mis en place, on bouche la galerie principale en construisant d'abord un
barrage en charpente au point où se détache la première branche perpendiculaire CD et remplissant ensuite complètement cette galerie de sable depuis ce point jusqu'à l'entrée.
L'explosion déplace et désagrège, dans le cas actuel, 5o à Go. 000 yards cubes (4o à 45. 000 mètres cubes). Il y a
avantage à employer une forte charge de poudre, car la masse est bien mieux divisée et l'exploitation ultérieure beaucoup plus facile. Pour un talus plus élevé, on peut multiplier le nombre des galeries en en plaçant quelquesunes en retour, s'embranchant sur celle du fond. Les puits avec galeries au fond s'emploient de même pour faire sauter des masses coupées à pic ; ils sont plus faciles à boucher, une fois la poudre mise en place, que les galeries horizontales. Lorsque les puits ou galeries sont humides, on fait usage
de boîtes goudronnées bien imperméables pour placer la poudre : ces boîtes sont munies de couvercles à travers lesquels passent les fils. C'est pour faire sauter des lambeaux de gravier inférieurs, de 5 à 6 mètres d'épaisseur, qu'on fonce des puits en forme de bouteille. On leur donne 1°',20 à im,5o de dia-
mètre, puis on les élargit au fond en enlevant une couronne de orn,6o à on',90 d'épaisseur. C'est dans la partie ainsi élargie qu'on met la poudre. Au centre, on dispose un tas de blocs de pierre, sur lequel repose le sable qui bouche le puits, sans pénétrer jusqu'à la poudre. L'explosion désagrège le terrain dans un rayon de 5 à 6 mètres autour du puits. Au lieu de poudre ordinaire, on fait parfois usage de