Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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EXPLOITATION HYDRAULIQUE DE L'OR
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OÙ les eaux se déversent ; une certaine quantité d'amalgame se rassemble dans la partie creuse ainsi ménagée. Sur toute la longueur de l' under-current, on donne aux sluice-boxes une largeur un peu moindre et une pente plus forte ; il faut en effet qu'une quantité d'eau réduite y entraîne la même masse de matières solides (sauf les plus fines, ce qui ne fait pas une grande différence). Les barreaux des grilles des sluice-boxes , pour %aidercurrents, sont en acier ou en fonte coulée en coquille. Les
I, représentent ceux qu'on emploie la mine Pactolus ; ils sont en fonte et, en les posant de fig.
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façon que leurs talons se touchent, ils laissent entre eux, quand ils sont neufs, des intervalles de om,ol. On s'en sert jusqu'à ce qu'ils soient usés sur la moitié de leur hauteur environ, ce qui porte les intervalles à Orn,02. Si on les trouve un peu trop rapprochés quand ils sont neufs, on les espace au moyen de cales minces en bois. Une grille se compose de Io de ces barreaux, reposant sur les côtés d'un cadre en fonte. Il y a, pour un under-curreni , une ou quelquefois deux de ces grilles. Une vanne placée en dessous de ces grilles permet de régler la sortie de l'eau.
On établit des under-currents en divers points de la ligne de sluice-boxes, aux points où la pente du terrain le permet. Il est avantageux d'en avoir plusieurs. A la mine Pactolus, sur une ligne de sluice-boxes d'un kilomètre (dont 425 mètres en tunnel), avec une pente de 6,5 à 7 ,5 pouces par 12 pieds (4,5 à 5,2 p. 00), il y a trois under-currents ; on en installerait d'ailleurs davantage et l'on allongerait la ligne de sluice-boxes, si la chute
dont on dispose le permettait. On retrouve en effet de l'amalgame jusque dans les derniers sluice-boxes, ce qui prouve qu'il s'en perd au bout. A la mine Manzanita, on construisait l'année dernière une ligne de sluice-boxes de 1.800 mètres de longueur, suivie de six under-currents. Grâce à ces installations, des
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particules d'or, qui seraient autrement perdues, s'amal-
gament et se fixent. Si ces lignes de sluice-boxes sont par-
fois d'une grande longueur, par contre, lorsqu'il s'agit
d'exploiter des dépôts d'une richesse très-faible,- on se contente souvent d'un développement bien moindre. Ainsi, à Columbia hill, entre North Bloomfield et Cherokee, on considérait comme suffisante pour exploiter les parties supérieures assez pauvres du dépôt, une ligne de sluice-boxes de 5oo mètres de développement, avec une pente de i o,5 pouces en 12 pieds (7 p. oo). Au moyen d'une pente aussi forte, on cherche surtout à entraîner, avec une quantité donnée d'eau, une quantité de matières aussi grande que possible.
Au début d'une
campagne, avant de placer le mercure dans les sluice-boxes, il faut commencer par remplir de sa-
ble, d'argile, de petits cailloux, les divers interstices entre les blocs de bois ou les pierres : pour cela, on fait un premier lavage pendant une journée ou une demi-journée, en choisissant naturellement une partie du dépôt aussi pauvre que possible. Ob met alors une première charge de mercure assez forte : pour des sluice-boxes de 1. 5oo mètres de longueur, on en emploie 225 à 275 kilog. On répand le métal en pluie le long des sluice-boxes, au moyen d'une sorte d'arrosoir en fer ; on en verse naturellement une proportion plus grande dans les sections supérieures, car le courant en fait descendre une certaine quantité. On continue ensuite à ajouter du mercure, une ou deux fois par
jour, 45 kilog. environ par jour, dans l'exemple choisi. Parfois, comme a la mine Pactolus, on diminue progressivement les charges quotidiennes, puis on n'en fait plus que tous les deux jours et plus du tout pendant les dix ou quinze derniers jours d'une campagne. En principe, pour bien recueillir l'or, il faut mettre beaucoup
de mercure. Avec des sluice-boxes de 1.5oo mètres de longueur, on considère qu'en moyenne un approvisionnement de 5.470 kilog. de TOME IX, 1876.