Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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EXPLOITATION HYDRAULIQUE DE L'OR
EN CALIFORNIE.
mercure (i oo bouteilles ou flashs). est suffisant pour une 'campagne de six mois (car dans les nettoyages partiels, qui ont lieu de temps en temps, on retire du mercure qui sert de nouveau). On charge en même temps de mercure les tables des under-currents. Une ou deux fois par Mois on recueille l'amalgame qu s'est formé dans la partie supérieure de la ligne de sluiceboxes, garnie de blocs en bois. On commence, 'au moyen d'un courant d'eau pure assez fort, pour faire descendre les pierres et galets, puis on ne laisse plus couler qu'un peth courant d'eau. On enlève alors les blocs successiveMent, -de haut en bas, en les lavant avec Soin; on les dépose le long des sluice-boxes, tout près de leur place. Tous
fier, on le triture d'abord dans un bain de mercure : les métaux étrangers se rassemblent à la surface du bain. On sépare ensuite l'amalgame de l'excès de mercure en le pressant dans une toile, puis on le traite par l'acide sulfurique étendu (1/3. d'acide et 2/5 d'eau), à une douce chaleur. On le débarrasse ainsi des dernières parties de plomb et on le lave enfin à l'eau pure. Les divers résidus, plornbeux et autres, Sont traités par l'acide nitrique qui forme du nitrate de plomb et laisse un
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les 3o mètres environ, on établit un barrage dans les sluice-boxes, au moyen d'une planche à joints lutés. L'eau accumule contre cette planche l'amalgame avec l'excès de mercure, mélangé de sable. On enlève ce mélange à la pelle et on le place dans des baquets. Au moyen de balais et de grattoirs, on recueille l'amalgame qui s'est logé dans les
fentes du bois. On lave à la main l'amalgame dans des pans (*), pour le débarrasser du sable. On recueille ainsi, dans la section supérieure dé la ligne
de sluice-boxes, une grande partie de l'or que produit la mine. Une ou deux fois par an, on fait, de même, un nettoyage général de toute la conduite. § 9.
Traitement de l'amalgame.
L'amalgame recueilli dans les sluice-boxes et autres appareils n'est pas un composé pur de mercure et d'or avec une certaine proportion d'argent : il contient divers métaux étrangers, du plomb (**) spécialement. Pour le puri(") Voir la note D, n. 7i.
(*.) L'origine attribuée à ce plomb par M. Waldeyer est assez bizarre: ce seraient les chasseurs, en tirant sur les cailles et les
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peu d'amalgame. On distille l'amalgame purifié dans une cornue en fonte, qui est soit un tube horizontal, soit un vase tronconique, à couvercle mobile. Un tuyau de fer, souvent entouré d'un manchon à courant d'eau, part du couvercle et débouche dans un seau d'eau, très-près de la surface du liquide, afin
d'éviter les absorptions. Avant d'introduire l'amalgame dans la cornue, on la garnit intérieurement d'une couche mince d'argile, qui empêche l'or d'adhérer à la fonte. On emploie souvent; comme combustible, de vieux blocs de. bois qui ont servi à paver des sluice-boxes; en lavant les cendres qu'ils donnent, on recueille un peu d'or dont ils
s'étaient imprégnés. L'or, résidu de la distillation, est fondu au creuset, dans un four à vent au charbon de bois, et coulé en lingots, sur lesquels on frappe le nom de la mine et leur poids. Ces
lingots sont souvent d'une grande pureté relative
- ainsi,
à la mine Pactolus, près de Smartsville, le titre varierait de 955 à 962; c'est surtout de l'argent qui est allié à l'or. Il paraîtrait même que les lingots les
moins riches en or
sont ceux qui proviennent des couches supérieures. Ces lingots sont vendus sur le marché de San Francisco,
OÙ il existe une usine de raffinage. La méthode particulière de traitement qu'on
y suit est décrite note E, p. 73.
lapins, qui l'auraient semé, par centaines de livres, sur les colUnes de Californie!