Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)

EXPLOITATION HYDRAULIQUE DE L'OR 70 l'on dispose d'eau sous forte pression, ces sortes de moteurs hydrauliques, très-simples de construction. Ce sont des roues à cou-

ronne mince munie d'une série de palettes que vient frapper un jet d'eau lancé par un ajutage tangentiel, Les fig. 10 à 15, Pl. I, en représentent deux types employés à North Bloomfield. Le tourteau et les palettes de la première de ces roues (fig. 10 et 11) sont en fonte, le reste étant en bois; les palettes sont normales à la jante. Dans la seconde roue (fig. ic et 15), les palettes sont en tôle de o".0oLt d'épaisseur, comprises entre deux joues en bois, et courbées de manière a être frappées tangentiellement par le jet d'eau. Le diamètre (dans cet exemple que j'ai choisi) est de 6 mètres. L'eau est amenée, sous la pression de 85 mètres, par une

conduite de 0'08, et le diamètre de l'ajutage est, au bout, de em,0 6 à om,o32 ; on peut, en effet, changer l'ajutage selon la force dont on a besoin. Le nombre de tours par minute est de Ge à 100. Ces roues sont calées à l'extrémité des arbres qui les portent ; les

coussinets sur lesquels reposent ces arbres sont tous du même côté de la roue. Le diamètre de ces roues varie entre des limites étendues; elles ne sont pas toujours de la grande dimension de celles que je viens de décrire, mais elles ont souvent i mètre et moins de diamètre:

elles sont alors d'ordinaire tout en fonte. Elles sont contenues dans une cage en bois, ouverte à la partie inférieure pour l'écoulement de l'eau. Lorsqu'elles sont petites, on les dispose quelquefois horizontalement. Par exemple, le moteur des perforateurs à diamants du tunnel de North Bloomfield était une roue horizontale de ce genre, de em,/10 de diamètre, recevant l'eau au moyen d'un tuyau de tôle avec raccord en caoutchouc. Un des inconvénients des hordy-gurdy wheels, lorsque le diamètre en est grand, est l'entraînement de l'air et la perte notable de force qui en résulte. Tournant très-vite, elles travaillent comme des ventilateurs Guibal. On est d'ailleurs peu d'accord sur le rendement de ces machines, et les diverses expériences qui ont été faites jusqu'à présent ont donné des résultats peu concordants. M. H. Smith a refait avec soin de longues expériences sur ces moteurs à North Bloomfield, et il se proposait de publier le résultat de cette étude. J'ignore si cette publication a été faite.

EN CALIFORNIE.

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NOTE]). Anciens appareils de lavage des sables aurifères.

Le pan est l'instrument de lavage des sables le plus simple. J'en donne ici, d'après l'ouvrage de M. Phillips, une description sommaire, ainsi que des autres appareils, un peu plus compliqués, rocker et long tom, qui ont été inventés ensuite. Le pan (casserole) est un plat rond et creux, large de om,35 environ au fond, et de om,f12 à oru,45 en haut, et d'une profondeur de

em,t2, en étain ou en tôle; ce dernier métal est préférable parce qu'il est inattaquable par le mercure. Pour laver des sables aurifères, on en remplit le pan aux deux tiers, et on le met dans rem:1; puis on remue avec les mains le sable plus ou moins argileux, de manière à l'imbiber complètement. On l'agite ensuite régulièrement sous l'eau en faisant tomber un peu de matière par-dessus le bord à chaque secousse. On arrive ainsi, avec un certain tour de main,

à se débarrasser du sable fin et d'une partie de l'argile. Restent les cailloux, le gros sable et les pelotes d'argile ; on fait tomber les cailloux et l'on écrase les pelotes d'argile entre les doigts; puis on continue le lavage. On finit par n'avoir plus dans le pan que l'or avec un sable titanifère très-lourd. On sépare ce sable en soufflant avec précaution sur le résidu, lorsqu'il est sec. Le rocker, appelé aussi crache ou berceau, est une boîte rectangulaire en bois, longue de 1 mètre et large de om,5o, reposant sur deux supports pareils à ceux d'un berceau d'enfant, qui permettent de la faire osciller autour d'un axe parallèle aux grands côtés. Cette boite a des parois verticales sur trois côtés seulement ; la hauteur de ces parois est de om,45 à o',60 sur la moitié de la longueur des grands côtés et sur l'un des petits, puis elles vont en s'abaissant vers l'autre petit côté, qui est ouvert. Sur la partie où les parois ont la plus grande hauteur, on peut fixer une plus petite boîte carrée de o,50 de côté, munie de rebords de o`n, 5, et dont le fond est formé par une tôle percée de trous de ()m'O.]. de diamètre. Au-dessous de cette petite boîte est tendue une toile, inclinée de manière à verser les sables qu'elle reçoit vers le petit côté fermé du craille. Sur le fond de l'appareil, légèrement en pente vers le côté ouvert, sont clouées transversalement deux Planchettes, épaisses de ou,02 environ, l'une vers le milieu, l'autre vers l'extrémité inférieure. On place les matières à laver dans la, boîte à fond perforé, puis