Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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RÉGION FERRIFÉRE
DES OUELHASSA.
province de Constantine, et est représenté aussi dans la Kabylie d'Alger. Ce sont des gîtes de fer oxydulé et de fer oligiste en rapport intime avec des terrains anciens. Le deuxième type se rapporte à de nombreux filons encaissés dans le terrain crétacé. Ce sont des fers spathiques et des hématites provenant de leur altération, associés à des minerais de cuivre ou de plomb, de façon que ces derniers sont quelquefois dominants, et le plus souvent très-accessoires. Ce type se rencontre surtout dans la province
iniques auxquelles se trouve soumise l'exploitation des gîtes, et indiquera ensuite pour chaque gîte particulier les quelques détails que permettent de donner les faits actuel-
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d'Alger.
Le troisième type domine dans la province d'Oran, tout en ayant aussi des représentants remarquables dans l'ouest de celle d'Alger. Il est formé par des hématites très-intimement associées à des calcaires compactes de la période secondaire. On peut y comprendre accessoirement des dépôts remaniés, formés à l'époque tertiaire aux dépens des précédents et dans leur voisinage, lorsque les circonstances locales s'y sont prêtées. Parmi les gîtes se rapportant à ce troisième type, il existe sur la partie du terriroire des Ouelhassa qui s'étend à l'est de la Tafna, un groupe remarquable sur lequel, dans ces derniers temps, il a été fait de nombreux travaux avec des succès divers. Cette portion du territoire des Ouelhassa forme aujourd'hui une section de la commune mixte de Tlemcen. Par suite d'une résidence prolongée dans cette dernière ville, 1.a géologie locale des Ouelhassa m'est infiniment plus familière que celle de toute autre région ferrifère du même type, je ne saurais donc choisir un meilleur exemple pour faire ressortir la nature et la manière d'être de ce genre de gisements. C'est pourquoi je me suis proposé de donner dans la présente note la description de la région ferrifère des Ouelhassa. La première partie de ce travail sera consacrée à l'exposition des principaux faits géologiques de la contrée; la deuxième contiendra d'abord quelques renseignements sur les conditions écono-
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lement connus.
PREMIÈRE PARTIE.
Bien que d'étendue médiocre, le pays dont il est ici question contient des échantillons de terrains assez divers, et la description en serait peu intelligible sans le secours d'une carte. On y trouve en effet, outre diverses roches éruptives, des schistes anciens, des calcaires qui paraissent devoir être rapportés au lias, au moins jusqu'à preuve contraire, une formation crétacée, deux terrains de l'époque miocène, un peu de pliocène, un terrain quaternaire marin et des alluvions. Le fer s'y rencontre principalement dans les îlots de calcaire basique, et parfois dans le terrain miocène au voisinage de ces îlots. La carte (Pl. III) jointe à la présente note, a été dressée à l'échelle de 1/100.000e, et j'ai apporté tous mes soins à
la rendre aussi exacte que possible. En tant que dessin géographique, elle est basée sur la triangulation de l'étatmajor, triangulation à laquelle sont empruntés les points suivants
Phare de Rachgoun. Djebel Skouna. Djebel Nedjaria. Djebel Daouaria. Gadet er Rezzelan.
La côte M. le
Ras Boukourdan. Rekbet el Ilassi. Rekbet el Asfyr. El Bordj'.
a été vérifiée d'après les récents travaux de
commandant Mouchez ; les ravins ont été tracés par réduction des plans au 1/10.0000 levés par le service topographique pour l'application de la loi du 26 juillet 1875. En m'appuyant sur le réseau des points de l'état-major,