Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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DES OUELHASSA.
RÉGION FERRIFÈRE
j'ai personnellement relevé au sextant divers points complémentaires, et la totalité des limites géologiques indiquées. Les incertitudes qu'elles peuvent présenter ne sont donc autres que celles qui ont pu se rencontrer dans leur détermination sur le terrain. Ces incertitudes ne sont point nulles ; car plusieurs des formations délimitées étant formées des débris de celles qui les supportent, surtout aux points de contact, il n'est pas toujours facile d'apprécier exactement la vraie position des limites. Mais ce genre d'incertitudes ne semble pas pouvoir entraîner dans de bien
grands écarts, et l'on peut admettre que les erreurs en provenant sont de médiocre importance: Les divers affleurements ferrifères connus sont indiqués
sur la carte par des groupes de petites croix noires,
et
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Hoches éruptives.
Les roches éruptives occupent une étendue notable dans
la contrée, et presque toute cette étendue appartient au basalte, roche d'ailleurs très-répandue dans le nord de la subdivision de Tlemcen, et y étant arrivée au jour à diverses époques. Tous lés basaltes des Ouelbassa sont pos-
térieurs au terrain miocène, sur lequel ils reposent en nappes avec beaucoup de netteté. Comme d'autre part le minerai de fer est antérieur au moins au deuxième terrain miocène, lequel en contient des débris remaniés de façon
à ne laisser place à aucun doute sur ce point, il s'ensuit que l'arrivée du fer est antérieure à celle des basaltes, lesquels n'ont par conséquent aucun rapport avec l'origine
chacun d'eux porte en outre un numéro accompagné >de la
des minerais.
lettre F. C'est le mode de désignation qui a paru le plus
Ces nappes de basaltes sont d'épaisseur diverse; la plus puissante est celle qui forme les sommets. de Ras Bou Kourdan et Gadet er Rezzelan. Elle est facile à observer notamment dans le Chabat Ehn Dada, ravin très-profondément encaissé dans le basalte, qui s'y montre de chaque côté sur une épaisseur de plus de ioo mètres. Cette nappe s'abaisse au nord en passant sous le terrain quaternaire, et reparaît en lisière sur la côte, où elle émerge de quelques mètres à peine au-dessus du niveau de la mer. Elle borne aussi de la même manière le rivage de l'île de Bachgoun, et soustrait ainsi à l'action actuelle des vagues les
clair et le plus court à la fois. S'il eût fallu marquer toutes les traces de fer existant dans les calcaires, la place aurait manqué pour les indications ; il a semblé suffisant de marquer seulement les affleurements pouvant fournir au moins quelques tonnes de minerai marchand et motiver quelques travaux de recherches.
Dans ces limites, il y en a encore Si de valeur industrielle très-variable; plusieurs sont déjà reconnus comme insignifiants sous ce rapport, mais tous offrent quelque intérêt, au moins à titre de points géologiques. Ces préliminaires posés, je vais passer aux détails qui ne ressortent point directement de la vue de la carte, en m'attachant pour chaque terrain à indiquer les rapports prochains ou éloignés qui peuvent exister entre lui et les gîtes ferrifères, ou bien l'absence de ces rapports, tant au point de vue de l'origine des gîtes qu'à celui de leur exploration ou de leur exploitation.
hautes falaises du terrain quaternaire, qui sont partout extrêmement abruptes. Ces dispositions topographiques ne sont pas sans influence sur la manière d'aborder l'exploitation des minerais de fer. Elles s'opposent en effet absolument pour la presque totalité de ces minerais .à ce qu'on Puisse les conduire économiquement à l'embouchure de la Tafna, point où un port eût été plus facile à installer
qu'ailleurs, et aurait en outre satisfait à beaucoup d'intérêts autres que ceux des minerais.