Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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RÉGION FERRIFERE
été de fort bonne heure émergés ou quasi-émergés, et sont restés généralement depuis dans cette position en oscillant de temps à autre autour du niveau de la mer. Cela paraît indiqué par la manière même dont les terrains plus récents sont disposés autour de ces îlots. Il est à remarquer que les gîtes de fer se trouvent tous dans leur voisinage, cir-
constance qui m'avait semblé d'abord importante. Mais depuis que j'ai vu ailleurs des gîtes semblables, bien en plein dans les calcaires, je considère la disposition existant chez les Ouelhassa comme tenant principalement à la petitesse des îlots calcaires. Quoi qu'il en soit dans la région des Ouelhassa, on ne connaît encore aucun gîte encaissé dans les schistes anciens vrais. 11 y a pourtant lieu de croire qu'on pourra en trouver, ainsi que cela sera indiqué plus bas.
Calcaires ferrifères.- Après les schistes, le plus ancien terrain sédimentaire que l'on rencontre chez les Ouelhassa est contitué par des calcaires, dans lesquels sont contenus tous ceux des gîtes de fer qui n'ont pas subi de remaniement. Ce sont des calcaires compactes, gris ou bleuâtres, assez souvent subcristallins, à couches souvent épaisses. Leur stratification, très-nette sur certains points, est fréquemment indiscernable. Ils ne reposent pas toujours bien visiblement sur les schistes, comme cela s'observe au sommet du Skouna .et du Haotiaria, mais se rencontrent aussi en ceinture sur les îlots schisteux, représentant sans doute alors des têtes de couches dont l'érosion a enlevé le reste. Cite disposition pourrait donner lieu à des erreurs d'appréciation, et faire croire à tort à des intercalations dans les schistes, n'était la présence d'un caractère très-facile à 'observer et que voici. Dans le voisinage des schistes, les calcaires contiennent ordinairement de nombreux débris schisteux disposés à plat, en zones parallèles à la stratification. Ils portent ainsi en eux-mêmes le témoignage irrécusable de leur postériorité.
DES OUELIIASSA.
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Ces caractères et dispositions de calcaires, et ces mêmes relations avec les schistes anciens se retrouvent avec une complète identité clans les montagnes des Traras déjà citées.
Mais les calcaires de cet endroit sont fort développés, et sur plusieurs points leurs couches les plus élevées contiennent de nombreuses ammonites qui toutes appartiennent à la faune du lias supérieur. Ces calcaires des Trams sont donc nasiques.
Bien que je n'aie pas trouvé de fossiles dans les calcaires des Ouelhassa, l'analogie et le voisinage me conduisent à les rapporter aussi au lias, au moins jusqu'à preuve contraire. Je les désignerai donc sous le nom de calcaires nasiques, aussi bien que sous celui de calcaires ferrifères, et puisque ce sont eux qui contiennent les- gîtes de minerai non remanié, il me semble que c'est ici le lieu d'indiquer les caractères généraux de ces gîtes.
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Les minerais sont des Gîtes de fer dans les calcaires. hématites plus ou moins manganésifères, assez dures, et de teneurs très-diverses, car on trouve tous les degrés entre le minerai le plus pur et le calcaire à peine ferrugineux. Ces hématites contiennent quelques géodes de fer spathique altéré, mais- conservant encore sa forme cristalline; sur un point elles sont associées à du fer oxydulé, sur deux ou trois autres à de faibles quantités de fer oligiste. Il n'y a généralement pas d'autre gangue que du calcaire. Très-exceptionnellement on rencontre de la silice en proportion notable, sous forme de quartz en géodes ou en cristaux isolés bipyratuidés. Très-exceptionnellement aussi on a rencontré des boules de sulfate de baryte paraissant en relation avec des failles.
Une circonstance remarquable et fort importante pour les recherches, c'est que les gîtes contiennent dans leur masse des parties de calcaire pur ou presque pur en morceaux de grosseur ou de formes absolument quelconques.