Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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RÉGION FERRIFÈRE
DES OUELHASSA.
tout le pourtour du bassin, et l'on en retrouverait sûrement partout des traces, notamment dans les Traras, où l'on ne connaît pourtant que deux ou trois gîtes assez médiocres. Cette hypothèse écartée, il faut admettre, ce me semble, à cette époque, dans la vallée actuelle de la basse Tafna et ses environs, l'existence de nombreuses sources ferrifères dans la mer cartennienne. Dès lors il est tout à fait naturel d'admettre l'existence de sources semblables dans les îlots qui se trouvaient émergés au milieu de cette mer, et par suite de rapporter l'origine des gîtes de fer des Ouelhassa au commencement de la période miocène. Sans être précisément démonstratives, les considérations précédentes me semblent créer une assez grande probabilité en faveur de cette opinion, probabilité corroborée encore par cette circonstance que, dans la province d'Alger, on est amené à rapporter positivement à la même époque l'origine d'un gîte analogue à ceux des OuelhaSsa, celui du Djebel-Haddid près de Ténès.
sables. Ces récifs sont, chez les Ouelhassa; exactement à la hauteur des assises sableuses supérieures.
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Helvétien. - L'étage helvétien est celui qui contient les couches à Ostrea crassissima; il constitue dans les provinces
d'Oran et d'Alger un terrain encore plus puissant que le cartennien. Mais on ne trouve chez les Ouelhassa 'que sa portion la plus inférieure. C'est une assise arénacée formée de poudingues dans le bas, et passant dans le haut à des grès tendres et à des sables, assise supportant ensuite une puissante formation de marnes grises. L'argile sableuse est souvent calcarifère, et cela sous deux formes très-différentes. Dans la première le calcaire se trouve, ou bien mêlé au sable et formant avec lui un grès plus ou moins consistant, ou bien isolé en couches intercalées dans les sables,
ce qui est plus rare. Dans la deuxième forme, le calcaire est beaucoup plus développé et forme autour des îlots de terrains plus anciens des récifs étendus, contenant beaucoup de polypiers, et finissant par passer latéralement aux
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Dans la région environnant immédiatement les gîtes, l'helvétien n'est représenté que par l'assise sableuse supé-.
rieure avec calcaires plus ou moins développés. Les couches sont très-bien réglées, ainsi qu'on peut le voir tant dans les ravins que sur les falaises du bord de la mer, et. elles ne s'écartent guère de l'horizontalité. Mais cette régularité ne commence qu'a une certaine distance des îlots plus anciens sur lesquels l'helvétien s'appuie. Dans le voisinage immédiat de ces îlots, l'helvétien commence par une zone littorale qui n'est plus exclusivement sableuse ou calcaréo- sableuse, mais qui contient en outre, enchevêtrées avec le sable, des lentilles dont les matériaux ne sont autres que les débris des terrains d'appui, schistes anciens, blocs de calcaire liasique, fragments d'hématite. Toutefois ces matériaux ne sont point intimement mélangés les uns aux autres; tout au contraire, en raison des différences de forme, de volume et de densité, chaque espèce de matériaux s'est groupée avec ses similaires, à la suite d'un véritable lavage naturel opéré par les vagues de la mer helvétienne, ce qui paraît supposer une période de dépôt très-tranquille. Les calcaires forment surtout de gros blocs isolés çà et là; ils ont été trop durs et trop peu roulés pour se transformer en lentilles cohérentes. Beaucoup de ces blocs contiennent encore les débris de schistes anciens qui peuvent en indiquer la stratification originaire. Les débris de schistes forment des lentilles plus ou moins grandes, et les débris du minerai en forment d'autres.
L'hématite riche, plus tendre que le calcaire, s'est laissé plus facilement attaquer. Au premier abord cette disposition
peut tromper beau-
coup et faire croire à la présence de schistes anciens en Place, là où il n'y en a point en réalité. Mais une étude Poussée plus loin, surtout dans les surfaces d'attaque des TOME IX, 18;6.
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