Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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DU PLATINE NATIF, NAGNETI-POLAIRE.
EXPÉRIENCES SUR L'IMITATION ARTIFICIELLE
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roches dans lesquelles le platine n'est pas disséminé, mais 12 Association dans l'Oural du platine natif et de l'osmiure d'iridium à des roches à base de péridot.
qui sont particulièrement caractéristiques pour les brèches et conglomérats où l'on exploite ce métal, dans la même contrée de Nischne-Tagilsk. Le ciment de ces brèches
Le platine abondamment répandu, à l'état de pépites ou de grains isolés, dans les terrains de transport de certaines régions de l'Oural, n'a pas encore été rencontré en
est souvent du carbonate de chaux magnésien ; parmi de nombreux cristaux octaédriques et grains de fer chromé, on distingue des grains de 'platine logés entre les fragments
place, c'est-à-dire dans les roches qui le contenaient originairement. Il a été détaché de cette matrice par les triturations et les charriages auxquels sont dus les depôts de gravier et de sable, où on l'exploite aujourd'hui. Toutefois les recherches qui ont été faites sur ce sujet par plusieurs géologues, particulièrement par Gustave Rose et M. Le Play (*), ont rendu très-probable que c'est dans la serpentine que ce métal était d'abord disséminé,
pierreux.
au moins dans la contrée de Nischne-Tagilsk. Le grand nombre de galets de serpentine accompagnant le platine ont conduit à cette conclusion, que confirme aussi l'abondance du fer chromé, minéral du domaine de la serpentine. D'ailleurs le platine est lui-même souvent engagé dans le fer chromé, et enfin il n'est pas sans exemple que l'on ait trouvé des grains de ce métal encore engagés dans la serpentine. M. Jaunez-Sponville, ingénieur des mines et usines du prince Demidoff, a bien voulu, à ma prière, faire soigneusement rechercher dans les exploitations qu'il dirige aux environs de Nischne-Tagilsk, des échantillons contenant le
platine encore fixé dans sa gangue, et m'en a remis récemment quelques-uns qui sont instructifs pour cette question. D'ailleurs j'en avais antérieurement reçu de M. l'académicien d'Eichwald d'autres représentant des (") Gustave Rose : Reise nach Ural, t. II, p. Lt56 et 54a; i842 Le Play : Comptes rendus, t. XIX, p. 853: i84%:. Quant au platine des environs de Kuschwinsk (district de Goro-Blagodat), O. BOSS suppose qu'il provient du porphyre dioritique.
Roche de pyroxène sahlite, avec péridot, serpentine et fer chromé, intimement associée au platine. Un gros galet, d'un vert foncé et du poids de près de 2 kilogrammes,
porte, en quelques points de sa surface, des indices de platine, qui est reconnaissable à sa couleur, à son éclat, ainsi qu'a son inaltérabilité par l'acide nitrique. Mais un examen plus attentif a fait constates. que ce platine, au lieu d'appartenir à des veines traversant l'échantillon, représente seulement un enduit superficiel du métal ; c'est, comme on l'avait supposé d'abord, une simple trace qui a peut-être été produite par le frottement énergique des pépites, comme celle que laisse un crayon sur une feuille de papier. En effet, cet enduit métallique disparaît completement, et au bout de quelques instants, sous l'action de l'eau régale.
D'ailleurs la présence du platine a été recherchée dans ce caillou, au bureau d'essais de l'École des mines, d'abord par voie sèche, puis par voie humide, et les deux résultats ont été négatifs.
Toutefois, comme la roche présentait de l'intérêt à cause association au platine, on en a fait l'analyse quantitative qui a donné les résultats suivants : de son