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Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)

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DU PLATINE NATIF, MAGNÉTI-POLAIRE.

EXPÉRIENCES sur. CtiurrAnori ARTIF C ELLE Silice Chaux Magnésie Protoxyde de fer dosé à. Alumine

fine; mais si l'on en examine au microscope les tranches minces, on reconnaît, au milieu de la serpentine propre-

117,60

11,3o

26,09

deprotoxyde.

Perte par calcination.

ment dite, de nombreux grains transparents, biréfrin-

6o

gents, agissant fortement sur la lumière polarisée et offrant les caractères optiques du péridot (dispersion très-faible, p < y pour la bissectrice positive). Il s'y rencontre, çà et là,

3,00 /1,3o

99,80

Coupée en tranches minces et examinée au microscope, la roche dont il s'agit se montre composée en grand partie d'une masse très-clivable, chatoyante, dans laquelle les caractères optiques ont fait reconnaître par M. Des Cloizeaux le pyroxène sahlite (*). Un autre minéral en grains transparents, moins clivable, a surface rugueuse, consiste en péridot ; des veinules .de serpentine traversent le .tout. Enfin quelques petits grains noirs de fer chromé y sont disséminés. Ces caractères physiques correspondent bien à la composition élémentaire qui vient d'être signalée. La brèche platinifère renferme aussi des fragments d'un vert d'herbe, d'une roche analogue à ce gros galet, mais

encore mieux caractérisée. On y distingue nettement

le

pyroxène sahlite, reconnaissable à ses propriétés optiques (rouge extérieur, bleu intérieur, pour la bissectrice néga-

tive), avec de nombreuses inclusions rectilignes, trèsallongées et orientées parallèlement à trois directions, qui correspondent aux clivages de la substance. Des grains de pé:idot sont disséminés au milieu de ce pyroxène, et le tout est traversé par des veinules de serpentine. Roche de péridot et de serpentine avec fer chromé, dans Dans un fragment de laquelle le platine est encore fixé. roche où le platine se montre évidemment fixé, ce métal est en petiis cristaux mal formés et associé à des grains de fer chromé parfois cristallisés. La gangue pierreuse qui renferme les uns et les autres, a les caractères d'une serpenil Comptes rendus, t. LXXX, 1/785. 1875.

des lamelles de diallage. Une roche semblable à cette gangue du platine se retrouve en abondance parmi les fragments de la brèche platinifère, avec la différence que, dans cette dernière, la substance agissant sur la lumière, comme le péridot, est souvent plus abondante, au point de former environ la moitié du volume. La serpentine forme de petites veines qui traversent en tous sens les fragments anguleux de péridot ; cette disposition, qui est comparable à celle de certains marbres brèches, se reconnaît avec le faible grossissement d'une loupe. Çà et là la forme cristalline du péridot s'est même conservée. L'analyse de l'un de ces échantillons a donné Eau chassée à 120 degrés

4,0

au rouge vif. Magnésie

10,7 26,2

lrotoxyde de fer (dosé à l'etat de peroxyde) et alumine, cette dernière en très-petite quantité.

19,5

,

Parties solubles dans l'acide nitrique.

Chaux

Soude

0,3 0,1

Parties insolubles Résidu blanc léger, presque entièrement dans composé de silice 38,6 l'acide nitrique. Fer chromé 0,6 99,7

Si les caractères optiques n'étaient pas concluants par eux-mêmes, on reconnaîtrait par la nature attaquable de la substance et par la prédominance de la magnésie, que le minéral transparent ne peut être que du péridot. Ainsi, on est en droit de conclure que, dans la contrée de Nischne-Tagilsk, la roche mère du platine consistait on-