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EXPÉRIENCES SUR L' IMITATION ARTIFICIELLE

quement et sont disposés exactement comme ceux de l'aiguille aimantée, c'est-à-dire que l'extrémité tournée vers le nord magnétique repousse fortement le pôle nord de l'aiguille aimantée, et inversement attire le pôle sud de cette même aiguille. Il convenait de s'assurer que cette disposition des pôles n'est pas fortuite ; à cet effet, j'ai chauffé au rouge ce même barreau, mais en lui donnant une position diamétralement inverse de celle sous laquelle il avait acquis ses pôles. Le barreau acquiert alors des pôles aussi énergiques que les premiers, mais exactement renversés. Ces renversements successifs de pôles paraissent pouvoir être ainsi indéfiniment reproduits. Ces faits sont analogues à celui qu'a signalé M. Sidot, dans d'ingénieuses expériences (*), où il a produit l'oxyde et le sulfure de fer magnétique. Ils confirment l'influence que l'action générale du globe doit avoir eue sur la disposition des pôles dans les divers minéraux et roches magnétiques, au moment où ces minéraux et ces roches se sont formés, importance qu'il possède encore à tout instant.

Le fait qui vient d'être reconnu paraît mériter d'être étudié au moyen d'un plus grand nombre d'expériences, notamment en ce qui concerne les circonstances dans lesquelles naissent les pôles, ainsi que le magnétisme spécifique de divers alliages de platine et de fer, comparative-

ment à des aimants naturels ou artificiels. Les résultats pourraient offrir de l'intérêt au point de vue de la théorie

DU PLATINE NATIF, MAGNÉTI-POLAIRE.

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4' Expériences tendant à rendre compte de la relation du platine natif avec le fer chromé qui l'enveloppe.

Un des compagnons les plus intimes du platine dans sa gangue, le fer chromé, mérite l'attention. On sait que dans la contrée (le Nichne-Tagilsk, ce minéral est très-fréquemment et très-abondamment associé au platine; non-seulement il se présente en cristaux et en grains dans les alluvions platinifères, mais aussi il incruste souvent les pépites. Dans certains cas, le platine lui-même est disséminé au milieu de morceaux plus ou moins volumineux de fer chromé. Alors, comme l'a remarqué M. Gustave Rose, le platine est ordinairement anguleux et même cristallisé (*)

c'est ce que montrent aussi les échantillons

que j'ai reçus.

Quelle que soit la différence de leur constitution chimique, une association aussi constante de ces deux minéraux n'est sans doute pas fortuite ; elle paraît être significative, comme je vais essayer de le montrer, et servir de témoin à des réactions par lesquelles a passé originairement la gangue du platine.

Quand on fond, au contact de l'air, du platine allié à du fer, on voit à une très-haute température le fer s'oxyder avec rapidité et se transformer, en partie en étincelles, en partie en une scorie magnétique. Ainsi que j'ai eu l'occasion de l'observer, soit sur des alliages artificiels, soit sur des pépites naturelles de platine très-ferrifère, après une sorte d'affinage, le platine reste comme un noyau dans la scorie formée aux dépens du fer qui lui était primitivement

et, peut-être aussi, à celui de l'application, dans les cas où l'on désirerait une grande inaltérabilité dans les aiguilles ou barreaux aimantés : des aiguilles fines que j'ai fait découper dans un lingot de platine fonctionnent comme les aiguilles aimantées en acier.

dans le fer chromé de la nature.

(*) Recherches sur la polarité magnétique de la pyrite de fer et de l'oxyde correspondant préparés artificiellement (Comptes yen, dus, t. LXVII, ). 175; L868).

(*) Reise nach U rat, t. II, p. 386. De Kokseltarow, Materiaten zur Mineralogie Russlands, t. v, p. 379.

allié, à peu près suivant la disposition où il se présente