Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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EMPLOI DE L'ACIDE SULFUREUX A L'USINE D' AGORDO.
tation, il faut d'abord rappeler que tout le cément obtenu par la méthode ancienne était passé à la fonte pour matte, et devait ainsi parcourir toutes les phases ,du traitement par voie sèche. Grâce au nouveau procédé, tout le cément en lames est passé directement à l'affinage au petit foyer, et
donne des rosettes de très-bonne qualité- Ayant analysé une de ces rosettes, on n'y a trouvé que 0,039 p. 100 d'arsenic, tandis que les rosettes ordinaires peuvent en contenir,
sans perdre de leur valeur, jusqu'à 0,5 p. oo. Quant au cément en poudre, on a commencé par l'introduire dans le lit de fusion de la fonte pour cuivre noir: niais afin d'en expulser une partie de l'arsenic, on a dernièrement décidé qu'il devra être préalablement soumis au grillage en cases avec les mattes de la première fonte; ce qui permettra d'avoir un cuivre noir de première qualité, sans augmenter les frais du grillage des maltes. Pour déterminer l'influence de la nouvelle méthode sur l'arsenic contenu dans les eaux de lixiviation, je prendrai I
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pour base les analyses que M. de Hubert, directeur de l'usine, a faites de ces eaux avant et après la cémentation, ainsi que
des produits mêmes de la cémentation. Ces analyses -ont porté sur les prises d'essai relatives au travail du mois de janvier dernier. (Voir la note A placée à la fin de ce mémoire.) Mais avant d'examiner les résultats donnés par ces analyses, il faut observer que, par l'ancienne méthode, la plus grande partie de l'arsenic contenu dans les eaux de lixiviation était entraînée à l'état de sous-arséniate de peroxyde de fer par le sous-sulfate de la même base. L'arsenic non précipité à l'état de sous-arséniate restait en dissolu-
tion dans les eaux destinées à la fabrication du sulfate de fer. Par le nouveau procédé, les arséniates contenus dans les
eaux de lixiviation sont réduits Par l'acide sulfureux en arsénites, et pendant la cémentation l'arsenic précipite en
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'totalité. En effet, l'analyse des eaux après la cémentation
n'a pas donné la moindre trace d'arsenic. Cependant il ne faut pas croire que l'arsenic précipité passe en entier au traitement par voie sèche. En effet, si l'on prend en considération les résultats donnés par les analyses et les quantités des eaux traitées et des produits obtenus, on constate que les eaux contenaient 1.215 kilog. d'arsenic, tandis que le total de l'arsenic retrouvé dans les produits n'a été que de 255 kilog. Il résulte de ces chiffres que les quatre cinquièmes environ de l'arsenic contenu dans les eaux de lixiviation sont éliminés pendant lelavage du cément; et cela s'explique très-bien si l'on réfléchit à ce que l'arsenic précipite à l'état d'une poudre extrêmement di-
et dont la densité est bien moindre que celle .du cuivre. Ainsi donc, même au point de vue de l'arsenic, visée,
on a dû reconnaître que la nouvelle méthode est bien plus avantageuse que l'ancienne.
Jusqu'à présent, je n'ai envisagé qu'au point de vue technique les résultats donnés par le four de réduction. Il ne sera pas sans intérêt, pour compléter cette note, d'indiquer aussi les avantages économiques que l'usine a réalisés à la suite de l'introduction du nouveau système de cémentation. Pour bien établir ces avantages, j'inscrirai dans le tableau suivant les principales données numériques tirées des registres d'administration, relatives à l'année 1875, en les comparant avec celles de l'année précédente