Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
présenter nécessairement bien des lacunes. Malgré ces difficultés, de nombreuses explorations avaient permis à M. Garnier de recueillir beaucoup d'observations importantes sur la géologie des différentes parties de la Nouvelle. Calédonie, et de réunir ainsi un ensemble de notions suffi-
sant pour se faire une idée assez nette de la structure générale de l'île. C'était une première reconnaissance de notre colonie au point de vue géologique, point de départ indispensable des études ultérieures. Bien que l'occupation européenne ait aujourd'hui de plus profondes racines en Nouvelle-Calédonie, et que la presque
RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE.
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présenter les résultats acquis sous la forme d'une carte géologique.
La mission dont nous étions chargé en Nouvelle-Calédonie comportait spécialement l'examen de ses richesses minérales. Mais, avant d'étudier en détail les districts miniers, nous avons dû diriger nos premières explorations de manière à prendre au moins une vue d'ensemble de l'île et à acquérir une idée générale de sa constitution géologique. Il était surtout important, en vue de l'avenir des exploitations minérales dans notre colonie, de rechercher les analogies qui peuvent exister entre la Nouvelle-Calédonie et
totalité de l'île soit ouverte à la colonisation, on doit s'en tenir encore dans les recherches géologiques à des travaux de reconnaissance et à des aperçus d'ensemble. Pour aborder les questions de détail, pour chercher à se rendre un compte précis de la succession des formations géologiques et, de leurs relations, on rencontrerait, en raison de la difficulté extrême des communications, des obstacles presque insurmontables. On manquerait surtout de l'instrument indispensable de toutes les études géologiques, à savoir d'une carte ou au moins d'une esquisse topographique quelconque de la contrée. L'hydrographie des côtes de la Nouvelle-Calédonie est aujourd'hui presque entièrement représentée sur les cartes marines dans ses plus minutieux détails. Mais, en dehors du littoral, on possède bien peu de données précises sur l'orographie et même sur
les colonies australiennes. Les formations géologiques que l'on observe en Nouvelle-
la géographie de l'île. Les travaux du service topographique
On sait que la Nouvelle-CaFormation serpentineuse. lédonie forme au-dessus de l'océan Pacifique une longue et étroite crête montagneuse dirigée du N.-0. au S.-E. Elle doit principalement son relief à une puissante formation de roches serpent menses, qui paraît avoir joué un rôle prépondérant dans l'histoire géologique de l'île. Les serpentines se sont principalement épanchées dans la partie méridionale de l'île. Toute la région située au sud de Nouméa, à partir du mont Dore, en est exclusivement formée.
sont restés jusqu'à présent circonscrits au voisinage des principaux centres de colonisation ; ils sont d'ailleurs exclusivement dirigés au point de vue du cadastre, et ils ne fournissent, en dehors de la planimétrie, aucune cote de hauteur qui fasse connaître le relief du sol. On est donc encore loin de pouvoir apporter quelque précision dans l'étude géologique de la Nouvelle-Calédonie, et l'on ne peut même dans les régions les mieux connues chercher à me-
Calédonie sont de nature très-complexe. Leur étude complète et approfondie nécessiterait de longues recherches et de minutieuses observations. Mais si l'on s'en tient aux grandes masses, il est aisé d'y distinguer un petit nombre de groupes bien déterminés et faciles à reconnaître sur le terrain. Comme l'a très-justement fait observer M. Garnier, l'aspect de la contrée suffit le plus souvent à caractériser chacun de ces groupes, et il est facile de cette manière de se faire assez promptement une idée générale de la consti-
tution géologique des différentes parties de l'île. Nous allons passer successivement en revue et décrire sommairement chacune de ces grandes divisions.