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RICHESSES MINÉRALES DE LA N DUEL LE-CALÉDONIE. 237

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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.

Elles se présentent sous la forme de gros massifs arrondis, tels que le mont Dore, dont l'aspect est caractéristique. La composition de cette formation n'est pas homogène; il arrive

qu'au milieu des serpentines en masse, on rencontre de puissants amas d'argiles jaspoïdes ; l'action des eaux y a creusé de profonds sillons qui se détachent en longues taches bariolées Sur la croupe rougeâtre des montagnes. Ailleurs on rencontre des masses ferrugineuses et scoriacées,

dont les blocs forment sur les pentes de la montagne d'énormes entassements. Cette formation de serpentines occupe toute la partie méridionale de l'île. Elle se prolonge sur la côte E. jusqu'à la hauteur de Ouaïlou, un peu au N. de Kanala, c'est-à-dire sur la moitié de la longueur de l'île. Toute cette partie de la côte est bordée par de puissants massifs aux flancs rugueux

et rougeâtres, qui sont formés de roches serpentineuses. Derrière ces masses éruptives on rencontre, en pénétrant dans l'intérieur, des schistes serpentineux et des schistes feldspathiques plus ou moins métamorphisés, qui constituent la chaîne centrale de l'île, et au milieu desquels s'épanouissent encore çà et là des îlots de serpentine. Cette même formation s'étend sur la côte S.-0. depuis la

baie du sud jusqu'au mont Dore. Au nord de la baie de Boulari elle s'éloigne assez rapidement de la mer; au pied de ses derniers contre-forts s'étend une bande de terrains stratifiés et métamorphiques au milieu desquels se trouvent des couches de charbon ; très-étroite au pied du mont Dore, cette bande de terrains sédimentaires s'élargit au nord, le long de la baie de Saint-Vincent et sur le territoire d'Ourail; plus au nord encore, au delà de Boura,i1, on voit de nouveau apparaître près de la mer les massifs serpentineux ; ils for-

ment sur la côte N.-0., et jusqu'à la pointe septentrionale de l'île, une série de grosses montagnes isolées ayant souvent la forme de dômes et présentant toujours le même aspect caractéristique. Tels sont entre autres : le piton Kateate,

le mont Tahaté et le mont Katépahié, au-dessus de la baie de Gatope ; le sommet Taom, le pic Homédéboua, le piton Tziba,

au-dessus de Gomen ; le mont Kaala, et le piton Pandop au-dessus de Koumac ; le dôme de Tiébaghi et le massif qui forme la presqu'île Poum dans la baie de Banaré. Toute la côte depuis le cap Devert jusqu'à la pointe septentrionale, toutes les îles du littoral, et toutes celles qui s'étendent au nord de la grande terre jusqu'à l'île Bélep sont en grande partie formées par des plateaux serpentin eux qui s'étendent au pied des sommets éruptifs. Si donc nous voulions marquer approximativement sur une carte géologique les limites de la formation serpentineuse en Nouvelle-Calédonie, elle devrait occuper en pre-

mier lieu toute la largeur de l'île, depuis son extrémité méridionale jusqu'à la moitié environ de sa longueur, à l'exception d'une bande étroite qui s'étendrait le long de la

côte O. et qui se terminerait en pointe au pied du mont Dore. Elle y serait représentée : i° par les grands massifs éruptifs qui s'épanouissent sur toute la longueur de l'île au sud de Boulari et qui bordent la côte E. jusqu'à Ouaïlou ; 2° par les schistes serpentineux qui forment la chaîne centrale, et au milieu desquels on rencontre à chaque pas la roche éruptive. Dans la partie septentrionale, les serpen-

tines qui forment l'arête de l'île s'enfoncent de plus en plus sous les terrains anciens, et les schistes serpentineux disparaissent sous les schistes ardoisiers et les schistes feldspathiques. L'influence des serpentines s'y fait cependant sentir encore par places ; en étudiant la vallée du Diahot, nous y verrons les schistes serpentineux et même les serpentines

reparaître au jour, au milieu même des schistes ardoisiers et des micaschistes ; de même M. Garnier Signale la présence des serpentines au milieu des schistes ardoisiers à Ouagap. En dehors de ces manifestations isolées, les serpentines de-

vraient être représentées sur la côte N.-0., à partir du cap Goulvain, par une série d'îlots éruptifs qui, du cap Devert