Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
a pénétré par places au milieu de ces schistes, qui
RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. se
transforment alors en schistes serpentineux. A leur partie supérieure, les schistes ardoisiers passent à des schistes
argileux en plaquettes, infusibles, souvent colorés en rouge par l'oxyde de fer. Du côté de l'ouest, les micaschistes sont de même recouverts par les schistes ardoisiers. Si partant de la côte E. on s'élève au-dessus de la chaîne des micaschistes qui bordent la mer pour passer dans la vallée du Diahot, on rencontre les schistes ardoisiers sur le versant occidental de cette même chaîne. Les schistes feldspathiques et argileux leur succèdent ; des filons de quartz, des dykes de roches serpentineuses et amphiboliques traversent toute cette formation que nous aurons à étudier en détail. C'est la région des mines d'or et des mines de cuivre. Calcaires cristallins.
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Une formation très-remarquable
de calcaires cristallins est intercalée dans les schistes ardoisiers. Elle est très-importante à considérer, parce qu'elle permet d'établir la concordance des deux séries de schistes ardoisiers que l'on rencontre de part et d'autre des micaschistes sur la côte E. et dans la vallée du Diahot. La fig. 1, Pl. VII, représente l'aspect de la côte orientale
au sud de Jenghen. Des bandes de collines schisteuses courent obliquement à la côte ; clans leurs intervalles se dressent des côtes rocheuses, noires, dentelées, à parois abruptes et souvent caverneuses, d'aspect caractéristique.
Elles sont formées par des calcaires cristallins très-siliceux, dénudés et découpés irrégulièrement par l'action des eaux. Les roches remarquables connues sous le nom de Tours de Notre-Dame, qui s'élèvent à l'entrée du port de Jenghen, font partie d'une de ces lignes rocheuses. On retrouve ces calcaires sous le même aspect sur la rive gauche du Diahot. En quelque point qu'on traverse la chaîne de montagnes qui sépare ce fleuve de la côte occidentale de l'île, on ru)-
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contre les roches calcaires, identiques d'aspect à celles de Jenghen, au-dessus des schistes ardoisiers. Elles s'étendent parallèlement à la direction de la chaîne et à la stratification des schistes, suivant une zone régulière de près d'un kilomètre d'épaisseur. Comme à Jenghen, ces calcaires cristallins, plus résistants que les schistes à l'action des agents atmosphériques et attaqués eux-mêmes inégalement en raison de la non-homogénéité de leur composition, forment au-dessus de la rive gauche du Diahot des masses rocheuses déchiquetées dont la plus remarquable est la roche Mau-
prat, qui se dresse au-dessus de la vallée près de l'embouchure du fleuve.
En l'absence de restes organiques, ce niveau calcaire
fournit un point de repère précieux à considérer et facile à
reconnaître sur le terrain au milieu de la formation des schistes. Ces calcaires sont recouverts par des schistes argileux qui descendent sur la côte E. jusqu'à Ouaïlou ; sur la côteN. -O. ,
ces mêmes schistes argileux, souvent accompagnés de veines et de dykes de quartz, s'étendent entre les roches calcaires et les massifs serpentineux qui bordent la côte.
En s'en tenant à ces considérations générales, et en fai-
sant abstraction des perturbations locales dues à l'injection des roches éruptives, la constitution géologique de la partie N. et N.-E. de la Nouvelle-Calédonie est donc assez régulière et facile à saisir. Si l'exploration du pays était assez complète pour permettre de fixer avec quelque précision les limites des
dif-
férentes
formations et de les représenter par une carte géologique, tonte la pointe N.-E. de l'île, entre la vallée du Diahot et la mer, y serait occupée par les terrains cristallins. Ceux-ci seraient flanqués, à l'E. et à l'O., par les schistes ardoisiers et feldspathiques. Deux bandes rec-
TOME IX, 1876.
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