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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.

Comme presque toutes les îles du Pacifique, la NouvelleCalédonie est entourée de tous côtés par une ceinture de distance d'au coraux. Cette ligne de récifs, qui s'étend à une moins 7 ou 8 milles de la côte, se prolonge dans la direction du N.-N.-O. au delà de la pointe supérieure de l'île sur une longueur d'environ 15o milles. Or, on sait aujourd'hui, par les travaux de MM. Darwin et Pana, comment l'existence lents des îles et des récifs de corail est liée aux mouvements le de soulèvement ou d'affaissement du sol, à ce point que d'oscillation clans les sens et l'intensité de ces mouvements régions tropicales sont attestés par la présence des formations de corail, par leur nature, et par leur mode de répartition sur la surface de l'Océan, D'une part, les mouvements de bas en haut font surgir les bancs de corail au-dessus du niveau auquel ils peuvent se former ; d'autre part, les affaissements lents et progresd'une sifs du sol déterminent la formation autour des côtes

ceinture de récifs, dont la distance au rivage permet clans dépresune certaine mesure d'apprécier l'amplitude de la

des sion correspondante ; ces ceintures de corail deviennent atolls, lorsque le mouvement se prolonge assez pour submerger entièrement les plus hauts sommets de l'île autour de laquelle les bancs de corail ont pris naissance. Étudiées d'après ces principes, les formations de corail général de l'océan Pacifique témoignent d'un mouvement d'affaissement sur toute l'étendue de cette région. Ce mouvement est général, mais son intensité n'est pas uniforme. miLes zones de dépression maximum et de dépression N.-0. nimum sont disposées parallèlement et dirigées du

au S.-E., de sorte que la croûte terrestre paraît s'être afparallèles à faissée en oscillant autour d'une série d'axes cette direction. Une de ces zones de dépression maximum

Japon; aurait pour axe une ligne menée des îles Pomotou au entre une seconde ligne analogue devrait être tracée professeur la Nouvelle-Calédonie et l'Australie. D'après le

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Pana (*), on ne saurait évaluer l'amplitude de ce mouvement de haut en bas, dans certaines parties de l'océan Pacifique, à moins de g à io.000 pieds ; elle serait de 2.000 pieds au moins dans les parages de la Nouvelle-Calédonie. Ce mouvement général d'affaissement est, du reste, indépendant des phénomènes volcaniques et des soulèvements locaux qui ont fait surgir des îlots de corail à une grande

hauteur au-dessus du niveau de la mer ; les îles Loyalty, voisines de la Nouvelle-Calédonie, sont dues à un phénomène local de ce genre. Nous sommes ainsi amenés à considérer les groupes d'îles

épars au milieu de l'océan Pacifique comme les derniers vestiges d'un continent entraîné depuis une longue période par un mouvement général d'affaissement. Seules les plus hautes cimes, entourées de leur ceinture de récifs, s'élèvent encore au-dessus du niveau de la mer ; les atolls sont pour nous les témoins des derniers sommets submergés. La Nouvelle - Calédonie paraît être un de ces lambeaux, formé par une crête dirigée du N.-0. au S.-E., c'est-àdire parallèlement à la direction générale suivant laquelle s'est produit ce mouvement d'affaissement. Les différents groupes d'îles, qui sur toute la surface du Pacifique jalonnent les anciennes lignes de faîte des continents submergés, ' sont alignés suivant cette même direction. Dans cette hypo-

thèse, la Nouvelle-Calédonie et la Nouvelle-Zélande devraient être considérées comme les débris d'une même chaîne de montagnes dont toutes les parties intermédiaires, à l'exception de quelques points tels que l'île Norfolk et (*) D'après le professeur Dana, ce mouvement général d'affaissement de la région du Pacifique, remonterait à l'époque glaciaire; il le considère comme étant la contre-partie du grand mouve-

ment de soulèvement dont il admet l'existence dans le nord de l'Amérique au début de cette période. Voir pour plus de développements à ce sujet : Corals and Coral Islands, par James Dana, Londres, 1872, pages 56/1 et suivantes.