Révisions de la page | Historique de transcription | Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)

CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.

RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE.

de quelques centimètres à près d'un mètre. Elles forment de véritables filons et parfois de grosses lentilles. Cette formation remarquable a une épaisseur d'environ 2.000 mètres. Après l'avoir traversée, on rencontre des bancs d'une roche serpentineuse contenant des lamelles de talc (échantillon 17), en contact avec des schistes verdâtres serpentineux plus ou moins métamorphisés. A ces bancs serpentineux succèdent jusqu'au Diahot des schistes ardoisiers, feldspathiques et micacés. Toute cette série schisteuse est uniformément dirigée N. 5o° O., avec une inclinaison voisine de la verticale ou un léger plongement vers l'ouest. L'allure particulière des schistes ardoisiers dans cette région (redressement jusqu'à une position- voisine de la verticale, direction N. 50° O.; métamorphisme au contact de nombreux filons de quartz parallèles à cette même direction) paraît -donc être due à l'influence d'un dyke de serpentine dirigé aux environs de N. 50 0. et parallèle à l'axe principal de l'éruption serpentineuse de la côte N.-0. On peut suivre cette formation

'de bourrelet presque continu. Bien que dans cette zone la végétation permette rarement d'observer les couches, on peut, en s'élevant à partir du Diahot un peu en amont de la roche Mauprat, reconnaître : en premier lieu sur le bord du fleuve des roches -serpentineuses ; puis, sur les

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dans la direction du N.-0., et observer ses affleurements successifs, sur les crètes des divers contre-forts parallèles qui descendent vers le Diahot. Son prolongement vient passer précisément vers la région des mines de cuivre, où nous le verrons jouer un rôle important; il y croise la ligne d'affleurement des roches à glaucophane qui traverse cette même région. Avant de l'y suivre, nous devons cl' abord compléter cette coupe géologique de la partie septen-

trionale de l'île, perpendiculairement à la vallée du Diahot,

Coupe géologique sur la rive gauche du Dialiot. La vallée du Diahot , en aval de Manghine, est dominée à par la muraille de rochers calcaires dont la roche Mauprat fait partie. Des contre-forts gazonnés descendent du pied de ces roches jusqu'au niveau de la vallée ; ils se relèvent ensuite pour former sur la rive gauche du fleuve une sorte

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croupes des contre-forts qui s'étagent jusqu'à la grande muraille rocheuse, des schistes ardoisiers et des schistes feldspathiques, âpres, peu ou point micacés, orientés N. 4000., inclinés d'environ 450 vers le S.-0., et contenant quelques veines de quartz. On atteint ensuite les calcaires cristallins (échantillon 124). Ces roches noires, déchiquetées, à parois abruptes, s'élè-

vent à pic au milieu des schistes ; elles forment une muraille continue qui s'étend en ligne droite dans la direction de N. 50° O. Dans cette région, cette formation a plus de kilomètre de profondeur ; elle se compose de trois . crêtes parallèles, séparées par des vallées ; après l'avoir traversée, on rencontre des schistes feldspathiques compactes contenant des veines de pyrite de fer et dirigés du N.-0. au S.-E.

Coupe géologique entre la vallée du Diahot et la côte de En amont de la coupe que nous venons de décrire, le bourrelet de roches serpentineuses qui borde la rive gauche du fleuve se relève et se rattache au massif auquel appartient la montagne de Manghine. Un sentier d'indigènes qui conduit de Manghine à Komnac franchit ce massif; en le suivant, on peut relever une coupe géologique intéressante entre la vallée du Diabot et la côte 0. Kouniac.

Ce chemin s'éloigne de la rive du Diahot un peu en amont de Manghine ; on s'élève alors jusqu'à la ligne de partage par une série de contre-forts couverts de prairies sous lesquelles il est difficile d'observer les terrains en place. Ce sont des schistes feldspathiques, ferrugineux, en quelques points serpentineux. Leur direction paraît être