Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
dans toutes les vallées affluentes de la rivière Ouégoa. En dehors de ce groupe représenté par le croquis fig. i , Pl. VIII, des affleurements très-intéressants ont été découverts à une douzaine de kilomètres à 10. de Ouégoa; sur les premières
croupes du massif auquel appartient le Piton de la Pierre, près du village de Pondolaï. Nous avons visité et examiné avec soin tous ces points d'affleurements dans les derniers mois de l'année 1875. Avant de décrire chacun d'eux en particulier, il est nécessaire de nous rendre bien compte de la constitution de la région que nous avons à parcourir. Région située à l'E. de la rivière de Ouégoa.Reportons-
nous à la coupe géologique que nous avons prise de la partie septentrionale de la Nouvelle-Calédonie, perpendiculairement à la vallée du Diahot, et en amont de la région des mines de cuivre. Nous avons vu que les schistes ardoisiers, dont la direction propre est N.-N .-E. = S.-S.-0., s'y trouvaient redressés et orientés au N.-.0. S.-E. sous l'influence d'une ligne d' éruption serpentineuse. Nous avons précisément suivi, pour prendre la coupe géologique de la
chaîne entre Balade et Manghine, la crête d'un des premiers contre-forts qui descendent vers le Diahot à l'E. du massif de Ouégoa. (Voir la carte, fig. 2, Pl. VII.) Nous y avons observé les schistes ardoisiers métamorphisés, redresses jusqu'à la verticale, et affleurant perpendiculairement à la ligne de faîte dans une direction voisine de N. 300 E. Dans la stratification des schistes étaient intercalées de nombreuses veines et filons de quartz et un dyke de serpentine en contact avec des schistes serpentineux, le tout orienté N. 5o° E. Quelques veines de pyrites de fer sont en relation avec ces filons quartzeux. On ne connaît de ce côté aucune trace de cuivre, mais un échantillon de ces pyrites, qui a été analysé au bureau d'essai de l'École des mines, contenait de très-faibles traces d'or.
RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALE DONIE. 265
En suivant dans la direction du S.-E. le prolongement de ces filons quartzeux, on atteindrait les massifs de montagnes qui s'élèvent à l'E. de Manghine et dont les sommets sont couronnés par de puissants amas de quartz. Dans la direction du N.-0., le prolongement des mêmes filons passe précisément au milieu du groupe des mines de Ouégoa. Les filons orientés N. 500 0. y jouent en effet, comme nous le verrons, un rôle important dans le système des filons cuivreux. Mais ici nous avons à considérer un second ordre de phénomènes éruptifs correspondant à la venue au jour des roches à glaucophane. La ligne de partage secondaire, sur le versant occidental de laquelle se trouve le groupe des mines de cuivre paraît être précisément l'axe d'éruption de ces roches. Nous avons à décrire avec quelques détails cette chaîne que nous désignerons sous le nom de chaîne du mont Ouégoa.
Chaîne du mont Ouégoa. Un sentier d'indigènes conduit de Ouégoa à Balade; on passe de la vallée du Diahot Surie versant de Balade à une altitude d'environ 550 mètres par le col du Bonhomme qui doit son nom à un rocher de forme
remarquable visible de toute la vallée. Au S.-E. s'élève un sommet arrondi; c'est le point d'attache de la chaîne du mont Ouégoa. Cette petite ligne de partage, qui se dirige perpendiculairement au Diahot du N.-E. au 5.-0., se compose d'une succession de monticules elliptiques dont le grand axe est perpendiculaire à sa direction. Des vallées étroites et profondes dirigées de l'E. a ro. séparent ces protubérances et correspondent à des dépressions de la ligne de partage. Le premier et le principal de ces massifs est le mont Ouégoa, dont la hauteur de ce col
au-dessus du niveau de la, vallée est d'environ 200 mètres ; sur sa face
N. cette montagne est coupée à pic dans la dide manière à former une grande
rection du Paroi verticale
de plus de 100 mètres de hauteur. La ri-