Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 271
CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
ardoisiers. (Voir les échantillons 17 et 18.) Leur aspect est identique. Le morne Brepsant nous représente donc un des points d'émergence de l'éruption serpentineuse qui a soulevé les schistes ardoisiers parallèlement au cours infé-
rieur du Diahot, et à laquelle est subordonné le faisceau de filons de quartz parallèle à cette même direction. Le groupe des mines de cuivre Ouégoa est donc caractérisé par la venue au jour des roches de glaucophane au milieu de ces schistes ardoisiers, sillonnés de filons quartzeux et déjà soulevés par les serpentines. En étudiant l'allure des gisements, nous aurons à tenir compte de ces
du mont Ouégoa avec les mêmes caractères que nous avons observés à l'E. de cette chaîne : redressement des schistes avec un plongement au S.-0. et une orientation voisine du
N. 500 0.; pénétration de ces schistes par un faisceau de filons quartzeux parallèles à cette même direction. Au-dessous de ces ravins, les cours d'eau qui descendent de la chaîne de Tiari débouchent sur des plateaux mame-
lonnés,. tel que celui sur lequel est assis le village de Ouégoa. La surface de ces plateaux est recouverte par une
épaisse couche de diluvium qui se compose en majeure partie de gros blocs de quartz empâtés dans un limon argileux.
deux influences.
Cette croûte recouvre des schistes feldspathiques
pénétrés par des filons quartzeux.
Région àl'ouest de la rivière de Ouégoa. -Pour achever cette description de la région des mines de cuivre, il nous
reste à parler de la zone située à l'ouest de la rivière de l'Ouégoa. Cette rivière reçoit sur sa rive droite une série d'affluents ; leurs eaux descendent de la chaîne de Tiari et coulent au fond de vallées très-encaissées, que séparent
d'étroits contre-forts en dos d'âne perpendiculaires à, la vallée du Diahot. des schistes
Toute cette zone est encore occupée par noirs plus ou moins feuilletés, souvent très-silicifiés,' et parfois pailletés de mica. On peut facilement observer leur succession en suivant le fond des ravin; ils sont disposés le en grandes dalles très-inclinées dont la tranche barre Leur cours du torrent, formant ainsi une série de cascades. direction générale est du -N.-0. au S.-E. Ils sont très-inclinés sur l'horizon et plongent uniformément vers le S.-0.
On ne rencontre pas trace de roches
de glaucophane filons de quartz, dans cette région ; mais des veines et des
dirigés comme les schistes du N.-0. au S.-E. , sont intercalés cette ré-
dans leur stratification. L'allure des couches dans ré. gion est donc simplement subordonnée à l'influence de ruption serpentineuse qui se manifeste à l'O. de la chaîne
Plus à l'O., la vallée est bornée par le grand contre-fort qui, se détachant de la chaîne de Tiari, se termine au-dessus
de la rive droite du Diahot par le piton de la Pierre. Ce massif a été peu exploré jusqu'ici. On y a cependant découvert, près de Pondolaï, des affleurements très-importants de filons cuivreux. Au voisinage de ce point, nous avons observé des schistes talqueux et savonneux, assez ana-
logues à ceux qui accompagnent les roches de glaucopliane dans le massif de Ouégoa. Il serait donc possible que cette chaîne perpendiculaire à la vallée de Diahot fût le pendant de la chaîne de Ouégoa, et qu'elle correspondît à une nouvelle ligne d'éruption des roches de glaucophane. Si
cette hypothèse se vérifiait, on pourrait entreprendre des recherches de ce côté avec l'espoir d'y rencontrer un nouveau groupe de filons analogues à ceux de Ouégoa.
Ayant maintenant décrit, au moins quant aux traits les plus saillants, la constitution géologique de la région des mines de cuivre
et les accidents qui la traversent, nous
pouvons aborder l'étude particulière des filons cuivreux découverts clans cette région, en décrivant successivement les différents points où leurs affleurements ont été reconnus.