Annales des Mines (1876, série 7, volume 9)
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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE- CALÉDONIE. 285
CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
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de l'escarpement ; à ce niveau, le filon se compose d'un faisceau de veines de quartz empâtées dans des concrétions ferrugineuses, au milieu de schistes fibreux et con-
tournés imprégnés de matières ocreuses et pailletés de mica blanc. Pour compléter cette description, il nous reste à signaler 1° une assise de schistes ferrugineux, orientée au N.-0. == S.-E., qui affleure sur la rive gauche du ruisseau, à quelques mètres en amont du point P; on y observe des enduits de minerais de cuivre dans des joints orientés au N.-N.-E. ; 2° des veines de cuivre et de pyrite cuivreuse dans un banc de schistes micacés qui affleure dans le lit du ruisseau suivant la ligne ST; 3° enfin en V une tranchée ouverte sur la rive droite du ruisseau; elle a mis à découvert un filon encaissé dans des schistes micacés très-amphiboliques et qui est formé : au toit, de pyrite de fer cristallisée en cubes ; au mur, de pyrite cuivreuse empâtant des fragments de quartz blanc laiteux. Cette 'tranchée était
pleine d'eau au moment de notre visite ; nous n'avons donc aucune donnée précise sur l'allure et la puissance de ce filon, qui parait être analogue au filon bréchoïde de pyrite cuivreuse et de quartz du puits n° 3.
Résumé et conclusions. - Tels sont les faits que nous avons pu observer en visitant en .détail les travaux de la mine de Balade au mois de décembre 1873. Quelles conclusions est-il permis de tirer de cette analyse ? Il est impossible de ne pas être frappé tout d'abord de la richesse du gisement ; mais avons-nous les éléments suffisants pour définir son allure et pour déterminer son étendue ? Pour pouvoir le faire avec certitude, il resterait
à éclaircir bien des points sur lesquels la lumière
doit
être faite aujourd'hui par suite des travaux exécutés depuis l'époque de notre visite et dont nous ignorons les résultats.
Résumons simplement les indications que l'observation nous a fournies. Nous avons reconnu d'abord une série de filons parallèles à la stratification des schistes et inclinés dans le même sens, c'est-à-dire orientés au N.-0. ou plus exactement au voisinage de IN. 500 0. avec plongement moyen de 45° vers le S.-0. Nous devons comprendre dans ce groupe
i° La ligne de fracture à laquelle correspond le grand escarpement qui coupe le flanc septentrional du mont Ouégoa en amont de la mine ; 20 Trois veines de quartz stériles intercalées clans la stratification des schistes ;
3° Des assises de schistes ocreux, ayant l'aspect de têtes de filons ferrugineux, qui affleurent sur la rive gauche du
ruisseau à 4 mètres en amont du point P, en A et en C. Les deux premières contiennent des indications de minerais de cuivre ; la troisième, qui affleure en C, est richement minéraliSée au contact d'une faille de direction mal déterminée qui coupe la galerie CE près de son entrée ; au mur de cette assise ferrugineuse se trouve un banc de cuivre pyriteux intercalé dans la stratification de schistes trèschargés d'amphibole et de mica noir. L'allure de ces amas de cuivre pyriteux n'est pas définie d'une façon bien nette. Dans le lit du ruisseau et sur la rive gauche, il semble qu'on soit en présence d'un filon régulier, dirigé N. 3o° O., intercalé dans la stratification des schistes et découpé par une série de failles orientées au N. 25° E. de manière à former
une série d'amas en chapelets. A l'O. de la rivière, au contraire, les masses de cuivre pyriteux intercalées dans les
schistes paraissent être subordonnées à une ligne de fracture orientée N. 25° E. parallèlement à la direction du ravin, et inclinée de 450 vers l'O. Cette ligne de fracture a une importance capitale. Elle est représentée par une veine riche avec remplissage de quartz, de cuivre oxydé, de cuivre oxyclulé et de cuivre natif. A son contact, les schistes sont